Herbert Edward Dunhill

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Né en 1882, il était le frère d'Alfred Dunhill. Herbert Edward Dunhill (connu sous le nom d'"Oncle Bertie") rejoignit son frère dans l'entreprise en 1912. Il dirigea l'entreprise avec succès à partir de ses demeures de Merano et Monte Carlo de 1928 jusqu'à sa mort en 1950.

Aspas-copy.pngHerbert, le frère qui venait après Père, plus jeune de lui de douze ans, devait plus tard jouer un rôle de toute première importante dans l'affaire de tabacs. Les deux (Herbert et Thomas – NdT) ayant plus tard fréquenté écoles supérieures et universités, mon père soutenait que Grand-Père Henry avait consacré toutes ses économies à l'éducation de ses plus jeunes fils.Aspas.png Mary Dunhill.


Après qu' Alfred, lassé de la vie de famille (soi-disant) soit partie avec la fille d'un pêcheur, son frère, Herbert Edward Dunhill, plus connu dans sa famille comme l'Oncle Bertie, prit les rênes de l'empire. Mary retrace dans son livre un peu de la personnalité de son oncle et comment son père l'invita à rejoindre l'affaire:

Herbert en 1904 – à l'âge de vingt deux ans.

""L'un des visiteurs qui venait à l'occasion à Woodlands était l'Oncle Herbert, ou Bertie comme nous l'appelions, le jeune frère de Père et son cadet de douze ans, devait bientôt prendre une part importante dans l'affaire. Il avait fait partie des Artists Rifles (Artistes Fusiliers), mais du fait de la tuberculose qui devait l'affecter durant la plus grande partie de son existence il avait été exempté du service actif.

L'Oncle Bertie, alors âgé d'environ trente ans, était grand, très beau et rasé de près, bien qu'il se soit plus tard fait pousser une longue barbe de couleur rousse. Il était également tellement plus extroverti et avenant que Père qu'on était surpris d'apprendre leur relation de parenté. A sa sortie de King's School, à Canterbury, Oncle Bertie était venu loger chez mes parents, et, compte tenu des façons fantaisistes qu'il affichait dans sa jeunesse, de ses chapeaux à large bords et son régime végétarien, un peu aussi à cause des sacs remplis de timbres qu'il conservait sous son lit, Mère le considérait comme un excentrique. Mais Oncle Bertie, ainsi qu'il devait bientôt le démontrer, était incroyablement astucieux, particulièrement dans ce qui touchait aux finances. Quelques hommes d'affaires devaient bientôt être intimidés par le regard sévère de ses yeux pâles derrière ses lunettes dorées, mais en dépit de cela j'ai toujours ressenti de l'affection pour Oncle Bertie. J'attendais toujours ses visites avec impatience, aussi parce qu'en général, cela signifiait que je pourrais passer un moment avec Lilian, sa fille et ma cousine, une jolie blonde, à peu près aussi pleine de vie que je l'étais. Nous étions à peu près du même âge et les meilleures amies du monde.

Avant ma naissance Oncle Bertie s'était fait la main dans une sorte de boutique à New York, en en revenant avec Tante Violet, la difficile petite femme qu'il avait épousée, à temps pour rejoindre Père à ses débuts dans Duke Street, un arrangement qui cessa bientôt du fait des problèmes avec les créanciers. Oncle Bertie avait ensuite ouvert sa propre boutique de tabac à Harrow, où il vivait alors dans une maison mitoyenne dans Butlers Avenue et où Tante Violet avait une boutique de modiste.

La visite à laquelle je fais allusion eut lieu un beau jour d'été, à peu près au milieu de la Guerre, juste après qu'Alfred Henry ait rejoint son régiment pour la bataille de la Somme. Je me souviens de ma joie d'enlever Lilian pour regarder les épinoches dans l'étang, et ensuite de s'allonger sur le dos, cachées par les hautes herbes et bavardant comme des pies dans l'après-midi endormi.

Nous étions tous dans la salle à manger ce soir là lorsque Père leva les yeux de son assiette et dit avec sa brusquerie coutumière, "Au fait", je viens juste d'acheter une autre maison à Londres, c'est dans Notting Hill Gate. Je n'y arrive vraiment pas avec ces trains qui manquent de fiabilité. Et la maison, d'ailleurs, est complète avec son personnel.

Maman s'exclama : "Du personnel? " Bien qu'à l'évidence elle ait été au courant de l'affaire, ce dernier point semblait la prendre par surprise, n'ayant jamais eu davantage qu'une femme des environs pour lui apporter un peu d'aide. " Et tu ferais bien mieux de venir voir la nouvelle usine, Bertie, dit Père. Pourquoi ne pas vendre ta boutique et travailler ave moi à nouveau? Nous avons bien besoin d'un peu d'administratif. " Devons nous partir d'ici ? demandai-je, soudainement angoissée. Père nous rassura. Oh non ! Nous gardons cet endroit. Nous en aurons besoin le week end et quand les garçons rentreront".

Aussitôt qu'on nous permit de quitter la table, Lilian et moi retournèrent en courant dans le jardin. Nous avions plein de choses à nous dire. La nuit tombait lorsque Mère nous rappela. Père et Oncle Bertie étaient encore dans la salle à manger, penchés sur des papiers et des plans. " Dunhill, Mary, Our Family Business (The Bodley Head - Great Britain, 1979).

Herbert et son épouse, Violet Dunhill, en 1908
Herbert – vers la cinquantaine (?).

Balfour raconte qu'Herbert était partie prenante à l'affaire d'accessoires automobiles avec son frère Alfred, sans que le début de cette collaboration soit clairement établi, mais elle cessa en 1905 après qu'ils démissionnèrent de l'entreprise (Alfred resta un actionnaire prépondérant jusqu'en décembre 1908, plus d'un an après qu'il ait débuté dans le commerce du tabac). Dans la seconde moitié de 1908, les paiements étaient effectués par ‘Dunhill Bros Ltd’, le plus jeune frère d'Alfred, Herbert, l'ayant rejoint dans l'affaire. Mais ce partenariat prit fin presque immédiatement et l'entreprise ne fonctionna plus après cela. Herbert démarra sa propre affaire, dans le nord de Londres, avec deux modestes boutiques de tabac. De la fin de 1908 à 1911, Herbert vendait du tabac, mais on ne trouve aucune information détaillée sur son activité ni si celle-ci était en relation avec le commerce d'Alfred. Il était considéré par les membres de sa famille comme un homme d'affaire averti. Il prit en main la direction de l'entreprise d'Alfred en 1912, en lui laissant toute la partie création. Après le départ en retraite d'Alfred, il joua un rôle central dans l'organisation- position qu'il occupera jusqu'en 1950.

Au bout de cinq ans, Alfred Dunhill fut rejoint par son jeune frère, Herbert, qui avait un grand sens des affaires. Il s'occupa des aspects financiers de l'entreprise laissant Alfred inventer et développer les produits.Ca fonctionnait parfaitement à deux ! Le succès croissant de l'entreprise tenait davantage au bouche à oreilles qu'à la publicité; il n'y en avait pratiquement pas. Alfred Dunhill prit sa retraite en 1928 (il vécut jusqu'en 1959) et l'affaire fut ensuite dirigée par Herbert jusqu'à sa mort en 1950. Depuis des années Herbert vivait à Monte Carlo et contrôlait le train-train quotidien avec des lettres, des télégrammes et la venue régulière d'envoyés du bureau de Londres. Richard Dunhill - Forewords of Balfour, Michael. Alfred Dunhill, One Hundred Years and More (Weidenfield and Nicolson, London, 1992).

Deux membres masculins du personnel prenaient à tour de rôle la route de Merano, leurs sacoches remplies de rapports, de relevés de comptes, de propositions d'augmentations de salaire et de demandes qui réclamaient sa signature avant d'être mises en œuvre. Chaque semaine il renvoyait des sacs remplis de memorandums et de directives, aucun détail n'étant trop insignifiant à son œil critique, pas même la façon dont le timbre devait être collé sur les correspondances de l'entreprise ni même l'espace qu'il convenait de laisser entre eux s'il arrivait qu'ils ne soient pas de la même couleur. Si cette répugnance à déléguer toute autorité peut sembler mesquine chez un homme dont la mauvaise santé l'avait banni de son pays – ce que naturellement nous trouvons extrêmement frustrant- les méthodes d'Oncle Bertie, comme nous le verrons, permettront à la famille d'exercer un contrôle serré sur les affaires londoniennes tout au long de sa vie. Dunhill, Mary, Our Family Business (The Bodley Head - Great Britain, 1979).

Mr Richard Dunhill also relate this: "as an example of Herbert’s passionate attention to detail, I reproduce the following memorandum, dated 16 September 1945, from Herbert Dunhill to the chairman, Alfred H. Dunhill. Il va sans dire qu'Herbert était un philatéliste convaincu :"

Aspas-copy.pngRe: Quant à l'affranchissement des lettres, j'ai déjà parlé à propos de nos courriers pour l'outre-mer, mais ce manque de soin dans l'affranchissement n'a pourtant pas cessé. Il est devenu pire et plus systématiquement mauvais. J'avais recommandé les années précédentes de mettre les timbres au minimum à ¼ de pouce du bord (6,35 mm), aussi bien du côté que du haut. Si les timbres sont d'une couleur différente il doit y avoir un léger espace entre eux. Si ce sont les mêmes, on doit les coller comme s'ils venaient de la même feuille, même si ce n'est pas le cas. Il faut faire attention, quand on utilise plusieurs timbres, à choisir des timbres dont les couleurs aillent ensemble. Merci de tenir compte de ces pratiques dans l'avenirAspas.png Herbert E. Dunhill.

On sait que les frères Dunhill étaient particulièrement sensibles au charme des femmes et éprouvaient des difficultés à contrôler cette inclination, s'impliquant dans des relations extra-conjugales tout au long de leur vie, ce qui les conduisit chacun au divorce. Nous pouvons en trouver trace dans les écrits de Mary et dans un article du Telegraph, intitulé " Weird and wonderful (étrange et merveilleux) publié par David Burgess-Wise le 16 Août 2003.

H. Dunhill dans le Toronto Evening Telegram en Juillet 1940
Herbert goûtant un peu de repos dans le Tyrol Italien
Bertie dans les "années 30".

Oncle Bernie avait la cinquantaine à cette époque et s'était laissé pousser une grand barbe qui renforçait le caractère confiant et décontracté d'un homme dans sa maturité et laissait derrière lui les manières affectées de sa jeunesse. Après avoir eu autant d'affaires de cœur que Père en avait eu, bien q u 'Oncle Bertie ait conduit les siennes avec plus de discrétion, il s'était séparé de son épouse, Violet, et vivait maintenant avec une femme brune et charmante du nom d'Isobel. C'était une compagne d'infortune de la tuberculose, compagne qu'il avait connue à l'Hôpital Mundesley et emmenée avec lui à Merano, et, qu'il adora véritablement durant les quelques années où ils vécurent ensemble avant son décès à cet endroit même, lui rapportant des cadeaux ou de petits bouquets de fleurs chaque fois qu'il la laissait plus de quelques minutes. Oncle Bertie prenait un vif intérêt à mes propres affaires de cœur et était particulièrement impatient de rencontrer Geoffrey. Pour mon plus grand plaisir, ils s'entendirent parfaitement tous les deux. Dunhill, Mary, Our Family Business (The Bodley Head - Great Britain, 1979) p-90.

Si Dunhill était devenu "la marque d'un style de vie privilégié", Bertie, le frère à la barbe broussailleuse menait lui-même ce style de vie en dirigeant l'entreprise, devenue un empire international, depuis ses villas dans les Alpes italiennes et à Monte Carlo, où il badinait avec une succession de maîtresses exotiques, dont l'une d'elles, la charmante Frederika Agnès Stodolowksy- était l'épouse d'un employé de Dunhill à qui on avait bien commodément remis un aller simple pour l'Australie. Alfred, lui aussi, fut ensorcelé par la grande vie et partit un jour dans sa Rolls-Royce avec une fille de pêcheur. David Burgess-Wise - Telegraph.

Mary lors de ses visites d'affaires nous en dit un peu plus sur ces rencontres et sur la fin de vie de son oncle.

Dans la soirée, nous jouions à la roulette aussi longtemps que pouvaient durer les mises parcimonieuses de l'Oncle Bertie, pour ne rien dire des nôtres. L'après midi était réservé à parcourir des papiers, à discuter de chaque projet ou des rémunérations de personnel qui étaient sur ma liste, Oncle Bertie m'interrogeant encore et encore jusqu'à ce qu'il ait compris tous les détails. Parfois il évoquait le testament sur lequel il avait travaillé avec ses avocats, mais, l'aimant énormément et refusant de penser à sa mort, je prêtais peu d'attention à ce sujet. Une fois, alors que je me plaignais de nos difficultés financières un peu plus qu'à l'habitude, il me dit doucement "Ne t'en fais pas ma chérie. Tu auras bientôt les coudées franches".

Sa générosité en tant qu'hôte était en général sans limites, bien qu'en revanche, il fit montre parfois d'avarice, peut-être pour impressionner Zee en lui rappelant que lui et Père avaient dû compter dans leur jeunesse. Certaines fois il persuadait les enfants de boire de la citronnade plutôt que de payer un franc de plus pour le jus d'orange qu'ils préféraient. Une fois il se montra même choqué quand, dans un moment où les friandises étaient encore rationnées, j'avais payé deux livres une boite de chocolats que j'avais apportée en cadeau. Je ne doute pas non plus que sa santé se soit rapidement détériorée en 1950 après qu'il ait attendu le bus sous la pluie battante plutôt que de se payer un taxi.
Dunhill, Mary, Our Family Business (The Bodley Head - Great Britain, 1979) p-107.

Balfour rapporte qu'Herbert mourut soudainement le 8 novembre 1950, non pas de la tuberculose qui l'avait pourtant accablée si longtemps, mais d'une hémorragie cérébrale. Mais d'après Mary, ce ne fut pas si soudain- il décéda un an après cette hémorragie cérébrale. Un mois plus tard, le bilan total de son entreprise dépassait pour la première fois le cap du million de Livres sterling.

Nous eûmes ensuite à convaincre un certain Dr Boland, le doyen du Guy’s hospital et un ami de Geoffrey, de nous permettre de lui rendre visite (à Herbert NdT) après une hémorragie cérébrale, quand, après qu'il ait été couché sans mouvements et attendant apparemment la fin, on avait persuadé Oncle Bertie de s'asseoir et de boire un verre de whisky. Il mourut à Milan en 1951 après une visite au Turnerschlossel qu'il possédait encore et où il fut enterré. Dunhill, Mary, Our Family Business (The Bodley Head - Great Britain, 1979) p-107.

Richard Dunhill raconte qu'il était de moins en moins au courant des pratiques commerciales qui avaient cours en Angleterre, et à sa mort, les directeurs, en particulier son oncle Alfred Henry et sa tante Mary eurent vite à prendre des mesures pour relancer l'entreprise. Préface de Balfour, Michael. Alfred Dunhill, One Hundred Years and More (Weidenfield and Nicolson, London, 1992).

On peut voir la marque de l'implication totale d'Herbert Dunhill dans les affaires du groupe dans les principales nominations faites lors de la réunion du Conseil de direction du 17 novembre 1950, qui suivit son décès neuf jours auparavant. Alfred Henry Dunhill fut nommé Président Directeur Général de la Société Anonyme Française Alfred Dunhill (SAFAD) et président de la Alfred Dunhill of London Ltd (Toronto). Mary Dunhill fut nommée directrice des deux entreprises. Balfour, Michael, Alfred Dunhill, One Hundred Years and More (Weidenfield and Nicolson, London, 1992).

Après sa mort, on créa un fond pour la recherche médicale sur la tuberculose. Il fut administré par Mary jusqu'à son décès en 1988. Dans son livre, Balfour dit quelques mots sur la gestion du capital d'Herbert après son décès.

Herbert Dunhill left two wills dated 31 March 1948. One concerned only his property in Monte Carlo; the other intimately concerned the future of Alfred Dunhill Limited. In the second will, he named three trustees: his nephew, Alfred Henry Dunhill (Alfred Dunhill’s son), his niece Mary Dunhill (Alfred Dunhill’s only daughter), and Samuel Ernest Cash (his solicitor, business adviser and founder-director of The Parker Pipe Co. Ltd). They were charged with a long list of responsibilities; chief among these was the administration of one half of his estate (amounting to about £250,000, all in Dunhill shares), which was to become the Herbert E. Dunhill Medical Trust. This Trust was to become a very substantial shareholder in Alfred Dunhill Limited. Balfour, Michael, Alfred Dunhill, One Hundred Years and More (Weidenfield and Nicolson, London, 1992).

On the Dunhill Medical Trust page in "Our History", we have a small description of the creation and management of the fund. Again, we have a divergent story of the date and reason for Herbert's death.

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Aspas-copy.pngHerbert E Dunhill died in November 1950 leaving £250,000 from his personal estate in Charitable Trust for medical research into tuberculosis, the cause of his death. His niece, Mary Dunhill Lane, was appointed one of the original Trustees and it was largely her vision that drove the Charity until her death in 1988. Her daughter, Kay Glendinning, continued her work and was Executive Director from 1988 until April 2005 when she joined the Board in a non-executive capacity. In 2019, she stepped down as a Trustee and became the Trust’s first Patron.Aspas.png Our History - The Dunhill Medical Trust
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  • Note: The quotes following British grammar rules, therefore, some words have different spellings from American grammar.



Yang (talk) 13:35, 31 December 2019 (CST)