A Tail of Two Briars/fr: Difference between revisions

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This article was the first R.D. Fields published for Pipe Smoker- in the Fall 1983 issue, and is used here by permission.
Cet article a été le premier article de R.D. Fields pour Pipe Smoker publié dans le numéro de 1983, et il est reproduit avec son autorisation.


'''THE DUNHILL PIPE: A COMPARISON OF THEN AND NOW, by R.D. Fields'''
'''LA PIPE DUNHILL : COMPARAISON ENTRE HIER ET AUJOURD’HUI par R.D.Fields'''


''We are pleased to introduce R.D. "David" Field as a new Associate Editor. David was recommended by Ben Rapaport who sent us the following article which Mr. Field had written last year. David is employed by the city of Philadelphia as a social worker. He is regarded as an expert on Dunhill Pipes and is also knowledgeable on Castellos and other brands. At forty-one· years old, David has been a pipe smoker for many years and has dealt extensively in pre-smoked collectibles. he has had articles printed abroad ("Amici della Pipa" and "Smoking") and should be welcome to the staff of PIPE SMOKER.''
''Nous avons le Plaisir de vous présenter R.D.”David” Field en tant que nouveau rédacteur adjoint. David a été recommandé par Ben Rapaport qui nous a envoyé l’article suivant que Mr Field a écrit l’an dernier. David est employé par la ville de Philadelphie comme travailleur social. On le considère comme un expert en pipes Dunhill et il s’y connait également en matière de Castello et autres marques. A quarante et un ans, David est fumeur de pipes depuis de nombreuses années et s’est beaucoup occupé du commerce des estates de collection. Il a déjà fait paraître des articles auparavant ("Amici della Pipa" and "Smoking") et est le bienvenu dans l’équipe de PIPE SMOKER.''


As a pipe collector, a pipe hobbyist, and as a Dunhill principal pipe dealer, 1 hear comments over and over again about the comparative merits of the older pipes versus the newer models. Most discussion centers on the quality of the briar and the sweetness of the smoke. 1 hear comments such as "1 love my old Dunhill pipes, but these new ones ... 1 don't know."
En tant que collectionneur de pipes, passionné de pipes, et principal revendeur de Dunhill, j’entends tant et plus de commentaires sur les mérites comparés des anciennes pipes par rapport aux plus récentes. La plupart des discussions sont centrées sur la qualité de la bruyère et la douceur de la fumée. J’ai entendu des commentaires du genre : « j’adore mes vieilles Dunhill, mais ces nouvelles…je ne sais pas. »


People I consider to be very knowledgeable on the subject of 20th Century briar swear that, by far, the sweetest smoke comes from those Dunhill pipes bearing a patent number (pre-1955); they will not even smoke those made after 1968, believed to be of substandard quality.
Des gens que je considère comme des connaisseurs en matière de bruyère du 20ème siècle jurent que, de très loin, ce sont ces Dunhill qui portent un numéro de brevet (pre-1955) qui produisent la fumée la plus douce. Ils ne fumeront même pas celles faites après 1968, considérant qu’elles sont d’un standard de qualité inférieur.


The used pipe trade has followed the same trend - patent number Dunhills are commanding a higher price than those made from 1955-1968, and a still higher price than those made after 1968.
Le commerce des estates a suivi la même tendance, les Dunhill à numéro de brevet s'imposent à un prix plus élevé que celles faites entre 1955 et 1968, et un prix encore plus grand que celles fabriquées après 1968


Due to the mystique surrounding the older Dunhill pipe, there is, indeed, a need to explore any factual basis behind the "myth". This, reader, is the purpose of this article.
Du fait de la mystique entourant les vieilles Dunhill, il y a vraiment besoin d’examiner les faits derrière le “mythe”. Ceci, lecteur, est l’objet de cet article. Lis A Tail of TwoBriars,de R.D. Fields


Let's look at a bit of history behind the Dunhill pipe - from its inception to present day production. Alfred Dunhill was a rather inventive fellow, having taken a harness making concern into the automobile age by turning it to the manufacturer of auto accessories, and then operating as a "patent consultant". When he opened a tobacconist shop in 1907, he knew nothing beyond the ordinary of pipes, tobacco, and the art of blending. His curious mind prompted him to listen to his customers' wants and then to try different methods to satisfy those wants. By early 1910, Dunhill was ready to offer his own make of pipe as an alternative to those coming from France that were highly varnished and so clogged the pores of the briar. These first pipes were of two distinct internal designs: one followed the French design that is the standard non-filter design of today; the other, the "absorbal" pipe, used a circular cellulose filter that was pushed into the hollowed-out body of the pipe shank. It is interesting to note here that these first Dunhill pipes and all Dunhill pipes made through 1919 had French-turned bowls that were then finished in London by the Dunhill firm.
Faisons un brin d'histoire à propos de la pipe Dunhill, de ses débuts jusqu’à la production actuelle. Alfred Dunhill était un gars plutôt inventif, qui d’une entreprise de sellerie qui posait problème à l’âge de l’automobile fit une fabrique d’accessoires automobiles, puis travailla comme « expert en brevets ». Lorsqu’il ouvrit une boutique de tabacs en 1907, il ne connaissait rien de plus que le commun des pipes, du tabac, et de l’art des mélanges. Son esprit curieux l’incita à écouter les demandes des clients, et ensuite à tester différentes méthodes pour satisfaire leurs demandes. Dès 1910, Dunhill était prêt à proposer ses propres pipes à côté de celles venant de France qui étaient abondamment vernies et de ce fait bouchaient les pores de la bruyère. Ces premières pipes répondaient à deux conceptions distinctes : l’une suivait le concept français qui est le standard d’aujourd’hui, sans filtre ; l’autre, la pipe « absorbal », utilisait un filtre circulaire de cellulose que l’on glissait dans la tige évidée à cet effet. Il est intéressant de noter ici que ces premières pipes Dunhill comme d'ailleurs toutes les pipes Dunhill fabriquées jusqu’en 1919 avaient des têtes françaises pré-tournées et étaient ensuite finies à Londres par l’entreprise Dunhill.


In 1912, Dunhill invented and patented the "inner tube", an aluminum insert designed to keep the pipe "innards" clean; in 1915, the "white spot" appeared to help the customer know which side of the hand-cut vulcanite stem should be uppermost; 1917 saw the introduction of the first Dunhill sandblast - the "shell".
En 1912, Dunhill inventa et breveta le “inner tube » un insert d’aluminium conçu pour garder propre les « entrailles » de la pipe ; en 1915, « le white spot » apparut pour aider le client à savoir quel côté du tuyau d’ébonite taillé à la main devait être au-dessus ; 1917 vit l’introduction de la première Dunhill sablée, la « Shell »


In producing the "shell", Dunhill used only Algerian briar, then in great abundance, because it had a softer character than the Italian briar used in the smooth "bruyere" finish. This soft character, in combination with the heat derived from Dunhill's unique oil curing process, led to an unusually deep and craggy sandblasted pipe. In the early years of production, Dunhill would not even stamp shape numbers on his "shell" pipes, since the shape of identically turned bowls varied so after curing and sandblasting.
Pour produite la Shell, Dunhill utilisa seulement de la bruyère algérienne, alors très abondante, du fait qu’elle était plus tendre que la bruyère italienne qu’on utilisait pour la finition lisse “Bruyere”. Ce caractère tendre, combiné avec la chaleur que produisait le procédé Dunhill spécifique d'affinement à l’huile (oil curing) produisait un sablage inhabituel, profond et raviné. Au cours des premières années de production, Dunhill ne marquait même pas les numéros de forme de ses « shell », du fait des variations importantes de forme résultant du traitement et du sablage sur des têtes pourtant tournées à l’identiques.


Dunhill's "root briar" was introduced in 1930 (by this time, Alfred Dunhill was two years into retirement and his brother Herbert had charge of the business) and the light brown finish proved highly popular in America, less so in Europe. Next, some twenty three years later, came the "tanshell" a sandblasted Sardinian briar with a tan or brown finish. It took twenty-six more years before another finish - the "cumberland" - appeared. The cumberland is also sandblasted, has a dark brown finish, a smooth beveled top, and a bi-color vulcanite stem (this same stem first appeared in 1930 on the root briar).
La Dunhill “RootBriar” fut introduite en 1930 (à cette époque, Alfred était depuis deux ans à la retraite et c’est son frère Herbert qui avait repris l’affaire), et la finition marron clair obtint un grand succès en Amérique, beaucoup moins en Europe. Plus tard, quelque vingt trois ans après, vint la « Tanshell » une bruyère sarde sablée d’une couleur marron clair. Il fallut vingt six années de plus avant qu’une autre finition – la Cumberland- fit son apparition. La Cumberland est également sablée, a une finition marron foncé, le dessus du fourneau lisse et biseauté, et un tuyau d’ébonite bicolore (ce même tuyau était apparu tout d’abord en 1930 sur la root briar).


As I mentioned previously, no Dunhill pipe was completely fashioned in England until 1920 when a bowl-turning section was opened in the London factory. Before this time "turned" but unfinished pipe bowls were imported from France and then finished, oil-cured and, in the case of "shells", sandblasted in London.
Ainsi que je l’ai dit auparavant, aucune pipe Dunhill n’était complètement fabriquée en Angleterre jusqu’en 1920 où l’on ouvrit un atelier de tournage de têtes dans l’usine de Londres. Auparavant, les têtes tournées mais inachevées étaient importées de France, puis finies, traitées à l’huile et, dans le cas des Shell, sablées à Londres.


The briar situation must be investigated in order to compare the new Dunhill pipe with the old there have been changes. Originally, Italian briar had been used for the "bruyere" and "root", Algerian for the "shell", and Sardinian for the "tanshell". The age of the briar used, averaged between 60 and 100 years. In the 1960's, the briar situation changed drastically. The Algerian supply slowed to a trickle, and the Italian government declared that its briar could only be used by pipe makers within its borders. To that time, Dunhill had a virtual monopoly on briar supply; now it had to search for new sources and could no longer reserve one type of briar for one pipe finish.
Il faut se pencher sur la situation de la bruyère pour comparer les nouvelles Dunhill avec les anciennes, il y a eu des changements. A l’origine, on utilisait la bruyère italienne pour les finitions « bruyere » et « root », l’algérienne pour les shell, et la bruyère de Sardaigne pour les « tanshell ». L’âge de la bruyère utilisée variait entre 60 et 100 ans. Dans les années 60, la situation changea radicalement. La fourniture de bruyère algérienne se réduit à un filet, et le gouvernement italien déclara que la bruyère italienne était réservée aux pipiers travaillant à l’intérieur des frontières. Jusqu’alors, Dunhill disposait d’un monopole virtuel sur l’approvisionnement en bruyère. A présent il fallait chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, et on ne pouvait plus réserver un type de bruyère à une finition. Ce changement était aisément identifiable sur la finition « shell ». Privé de bruyère algérienne, Dunhill a dû utiliser de la bruyère grecque, une variété plus dure, et la finition shell reçut dorénavant un sablage moins profond. Aussi bien, le bois était moins vieux, entre 50 et 80 ans. En plus, les broussins étaient plus petit avec plus de défauts, aussi on produisait moins de têtes parfaites et – plus de déchets ! En revanche, la nouvelle bruyère était plus dure, plus légère, et avait un bien meilleur grain que l’ancienne. Dunhill n'a jamais été connu pour avoir des pipes à finition lisse d'un beau grain, mais celles produites de nos jours sont remarquables en comparaison de celles d'il y a vingt ans.
This change was readily apparent in the "shell" finish. Deprived of Algerian briar, Dunhill had to use Grecian briar, a harder variety, and so the "shell" pipe now received a more shallow sandblast. As well, the wood was less aged between 50 and 80 years. Additionally, the briar burls were smaller and had more flaws, so there were less perfect bowls being turned, and - more waste! Conversely, the new briar was harder, lighter, and had much better grain than the old. Dunhill was never known for beautiful grain patterns in its smooth-finished pipes, but those produced today are outstanding when compared with those of twenty years ago.


In the manufacture of a quality pipe, much attention is paid to making and fitting the stem, or mouthpiece. Injection-molding methods are not used here; instead, each mouthpiece is hand-cut from sheet or rod vulcanite; the tenon is hand-cut and hand shaped to the correct circumference; and the mouthpiece is then hand-fitted to the pipe. The original Dunhill mouthpiece had quite a thick lip that I personally find quite uncomfortable. The "comfy" mouthpiece, with a thinner and wider lip, was developed in the 1920's, and the "F/T" (fishtail) mouthpiece was designed in the 1930's. In 1976, faced with rising labor costs, the firm used a mouthpiece-cutting machine. The machined mouthpieces had a very thick lip (much like the pre "comfy" lip); complaints poured in and the machine was scrapped. Present-day mouthpieces have a lip thickness somewhere between the "comfy" and the "F/T".
Dans la fabrication d'une pipe de qualité, on doit porter une grande attention à la réalisation et l'ajustement du tuyau, ou embouchure. On n'utilise pas ici de méthode de moulage par injection ; chaque tuyau est taillé à la main dans une feuille ou une barre d'ébonite; le tenon est taillé à la main et façonné au bon diamètre; et le tuyau est ensuite ajusté à la pipe. A l'origine, les tuyaux Dunhill avaient une lentille assez épaisse que personnellement je trouve peu confortable. L'embouchure “comfy" (confortable), avec une lentille plus fine et plus large, fut développée dans les années 20 et le “F/T” (fishtail ou queue de poisson) fut conçu dans les années 30. En 1976, devant la hausse du coût de la main-d'oeuvre, l'entreprise utilisa une machine pour façonner les tuyaux. Ces embouchures faites à la machine avaient une lentille très épaisse (tout comme les lentilles pré “comfy”). Les réclamations se mirent à pleuvoir et on laissa tomber la machine. A l'heure actuelle les embouchures ont une lentille assez fine, quelque part entre le “comfy” et le F/T”.


I have visited the Dunhill pipe factory three times in the past two years and on each visit, I have had the opportunity not only to view every facet of pipe production, but also to converse with those in charge of production. During my visit in December 1980, I had a long conversation with David Webb, factory manager. Mr. Webb has been with Dunhill for the past five years, has been factory manager since late 1979, and is very knowledgeable. I had brought my personal collection of thirteen unsmoked Dunhills dating from 19201927 - nine bruyeres and four shells and three 1920 vintage "shells" that I smoke. As Mr. Webb looked them over, he laughed: "If these shell briars came out of production today, half of them would land in the reject bin."
J'ai visité trois fois l'usine Dunhill au cours des deux dernières années et à chaque visite, j'ai eu la possibilité non seulement de voir chaque aspect de la production des pipes, mais également de converser avec les responsables de la production. Au cours de ma visite de décembre 1980, j'ai eu une longue conversation avec David Webb, le directeur de l'usine. Mr Webb est chez Dunhill depuis cinq ans, est directeur de l'usine depuis la fin de 1979 et est très compétent. J'avais apporté ma propre collection de treize Dunhill non fumées datant de 1920 à 1927, neuf  bruyere, quatre shell et trois vieilles shell de 1920 que je fume. Quand Mr Webb les a vu, il a ri “ : si ces bruyères étaient fabriquées aujourd'hui, la moitié seraient mises au rebut”.


Stunned, I asked: "Why?"
Stupéfait, j'ai demandé : “Pourquoi?


"In the case of the billiard, that's a very deep sandblast in spots, taking away about half the wall thickness; and the shank is out of line. The mouthpiece on the smaller billiard is much too thick where it meets the shank and would have to be cut down. The Prince is totally off-shape on one side of the bowl."
“Pour la billiard, le sablage est creusé très profond par endroits, ce qui a ôté près de la moitié de l'épaisseur des parois; et la tige est décentrée. Le tuyau de la billiard la plus petite est beaucoup trop épais à la jonction avec la tige et aurait dû être retaillé. La Prince est complètement déformée sur un côté du fourneau.


I protested, stating that these were the very reasons for their great character.
Je protestais, expliquant que c'était ces raisons même qui leur donnaient une grande personnalité.


"Yes, they do add character. And, to my mind, they are beautiful pipes. We can make them like this but ..." and he went on to explain that because Dunhill sells to a worldwide market, the firm tends to get pushed and pulled in different directions at the same time. On the Continent and in the Far East, there is no demand for deeply-shelled pipes; furthermore, these will often be returned to the factory as "not of Dunhill quality".
“Oui, ça leur ajoute du caractère. Et à mes yeux, ce sont de belles pipes. “On peut en faire des comme ça mais...” et il commença à m'expliquer que comme Dunhill vendait dans le Monde entier, l'entreprise tendait à être tiraillée dans toutes les directions en même temps. Sur le Continent et en Extrême-Orient, il n'existe aucune demande pour les pipes au sablage profond; bien plus, elles seront souvent retournées à l'usine comme “n'étant pas au standard de qualité Dunhill”.


An associate of David Webb, Bill Taylor, told me of the time he was working in quality control at the factory. Richard Dunhill came by and picked up one of the "shells" Bill rejected.
Un associé de David Webb, Bill Taylor, me raconta qu'un jour il travaillait au contrôle de qualité à l'usine. Richard Dunhill passait et saisit une des “shell” que Bill avait mis au rebut.


"Why is this in the reject bin?"
“Pourquoi est-elle dans les rebuts?"


"Because the sandblast is too deep and uneven."
“Parce que le sablage est trop profond et irrégulier.


"This pipe has character. Send it to America. Americans know good pipes!"
“Cette pipe a du caractère. Envoyez-la en Amérique. Les Américains savent reconnaître les bonnes pipes!


The Dunhill pipe has always been synonymous with the word quality in pipe making. Much of this value judgment, I feel, has to do with the firm's unique "oil curing" process invented by Alfred Dunhill. This process, in my estimation, does three things - it makes the tobacco taste unusually "nutty"; it has a very low rate of bowl "burn-out" compared with other makes; and, it helps the pipe to smoke well even after many years. This process is still very closely guarded by the firm and is not normally shown to visitors. I was shown the process because I brought a copy of the original patent with me and specifically raised the issue.
Dunhill a toujours été un synonyme mondial de qualité en matière de pipe. Une bonne partie de ce jugement de valeur, je crois, tient au procédé unique de l'oil curing” inventé par Alfred Dunhill. Ce procédé, à mon sens, a trois effets – il donne au tabac un goût extraordinaire de noisette; il a un très faible taux de brûlure (“burn-out”) du fourneau, par rapport à d'autres fabricants; et il aide la pipe à bien fumer, même après de nombreuses années. Ce procédé est encore très soigneusement gardé par l'entreprise et normalement n'est pas montré aux visiteurs. On m'a montré le procédé car j'avais apporté avec moi une copie du brevet original et spécialement abordé ce sujet.


In order to discern quality in a pipe, one has to look at only a few things (of course much of the real judgment is in the smoking): the turned and bored bowl; the shank bore; the tenon/ferrule connection; the lip of the mouthpiece; the look and feel of the finish. Dunhill, I submit, has as high a standard of quality as it has ever had. This does not mean that every Dunhill released for sale, today, is a perfect pipe, for some are not! What it does mean is that the percentage of imperfect Dunhills is no greater today than, say, 1924. I have discovered two imperfect pipes in my 1920-1927 collection.
Pour percevoir la qualité d'une pipe, il suffit de  regarder quelques points (bien sûr l'essentiel du jugement se fera sur le fumage). Le tournage et le forage de la tête, l'alésage de la tige ; la jonction floc/mortaise; la lentille; l'aspect et la perception de la finition. J'affirme que Dunhill a encore les standards de qualité qu'il a toujours eus. Ce qui ne veut pas dire que chacune des Dunhill proposée à la vente, aujourd'hui, soit une pipe parfaite, certaines ne le sont pas! Ce que cela veut dire c'est que le pourcentage de Dunhill imparfaites n'est pas plus grand aujourd'hui que disons, en 1924. J'ai découvert deux pipes avec des imperfections dans ma collection de 1920-1927.


According to David Webb, the Dunhill pipe did have a problem in the mid-1970's, not so much with quality as with the outward signs of quality. Those in charge of policy at the time decided that the "shell" must be totally black and shiny - a blue-black stain was used, eliminating any reddish highlights. At the same time, the "bruyere" finish was lightened from its original plum color. These two changes have dampened the pipe's reputation and may be the cause for some criticism I have heard; but, even with these pipes, the underlying quality is still there. Since that time, of course, there has been a return to the original "bruyere" finish, and the new "deep shell" has reached our shores in limited quantity.
D'après David Webb, les pipes Dunhill ont connu des problèmes au milieu des années 70, pas tant en matière de qualité même que sur les signes extérieurs de cette qualité. Ceux qui avaient en charge la politique de l'entreprise à l'époque décidèrent que les “shell” devaient être en totalité noires et brillantes – on utilisa une teinture noire-bleutée, qui supprimait tous les saillants rougeâtres. A la même époque, on éclaircit la finition “bruyere” par rapport à sa couleur prune d'origine. Ces deux changements ont joué sur la réputation des pipes et peuvent être cause de certaines critiques que j'ai entendu : mais, même avec ces pipes, la qualité sous-jacente est encore là. Depuis ce temps, bien sûr, on est revenu à la finition “bruyere” originale, et la nouvelle ‘deepshell’ a atteint nos rivages en quantité limitée.


In comparing the Dunhill pipe of yesterday with that of today, what stands out is the continual evolvement of the pipe:
Quand on compare la Dunhill d'hier avec celle d'aujourd'hui, ce qui ressort est sa continuelle évolution :


Le tuyau d’origine est passée de “confort” à “FT” puis a été fait en machine, jusqu'au standard actuel, gagnant et perdant en épaisseur de lentille à chaque changement.
Le tuyau d’origine est passée de “confort” à “FT” puis a été fait en machine, jusqu'au standard actuel, gagnant et perdant en épaisseur de lentille à chaque changement.


· The briar has changed - age and the custom of reserving one type of briar for one finish have given way to gains in hardness, lightness, and better grain pattern.
La bruyère a changé, l'âge et l'habitude de réserver un type de bruyère pour une finition ont permis de gagner en dureté, en légèreté et en motif de grain.


· The sandblasted "shell" has changed - losing a very deep blast and gaining uniformity; then, regaining its deep, if more uniform blast.
Le sablage “shell” a changé, perdant un sablage très profond et gagnant en uniformité; ensuite, il a regagné en profondeur, même si le sablage est plus uniforme.


With these changes, the Dunhill standard of excellence has not diminished, at least in my practiced eye. Today's Dunhill pipe is not worse than yesterday's; it is not better than yesterday's; it is . . . different than yesterday's!
Avec ces changements, le niveau d'excellence de Dunhill n'a pas diminué, du moins pour mon oeil exercé. Aujourd'hui une Dunhill n'est pas plus mauvaise qu'hier ; elle n'est pas meilleure qu'hier; elle est ...différente!


''EDITOR'S NOTE: After discussing this article with David Field, we learned that there will be a sequel which will discuss in detail, the identification of Dunhill pipes. This will include an analysis of the nomenclature which enables the knowledgeable collector to know Dunhills. This article will appear in a future edition of PIPE SMOKER.'' see [[A Dunhill Pipe Dating Guide]]
NOTE DE L'EDITEUR : après avoir discuté de cet article avec David Field, nous avons appris qu'il y avait une suite qui traiterait en détail de l'identification des pipes Dunhill. Ceci inclura une analyse de la nomenclature qui aidera les collectionneurs avertis à connaître les Dunhill. Cet article doit paraître dans une prochaine édition de PIPE SMOKER. Voir  [[A Dunhill Pipe Dating Guide]]


[[Category: Dunhill]]
[[Category: Dunhill]]

Latest revision as of 23:33, 11 July 2019

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Cet article a été le premier article de R.D. Fields pour Pipe Smoker publié dans le numéro de 1983, et il est reproduit avec son autorisation.

LA PIPE DUNHILL : COMPARAISON ENTRE HIER ET AUJOURD’HUI par R.D.Fields

Nous avons le Plaisir de vous présenter R.D.”David” Field en tant que nouveau rédacteur adjoint. David a été recommandé par Ben Rapaport qui nous a envoyé l’article suivant que Mr Field a écrit l’an dernier. David est employé par la ville de Philadelphie comme travailleur social. On le considère comme un expert en pipes Dunhill et il s’y connait également en matière de Castello et autres marques. A quarante et un ans, David est fumeur de pipes depuis de nombreuses années et s’est beaucoup occupé du commerce des estates de collection. Il a déjà fait paraître des articles auparavant ("Amici della Pipa" and "Smoking") et est le bienvenu dans l’équipe de PIPE SMOKER.

En tant que collectionneur de pipes, passionné de pipes, et principal revendeur de Dunhill, j’entends tant et plus de commentaires sur les mérites comparés des anciennes pipes par rapport aux plus récentes. La plupart des discussions sont centrées sur la qualité de la bruyère et la douceur de la fumée. J’ai entendu des commentaires du genre : « j’adore mes vieilles Dunhill, mais ces nouvelles…je ne sais pas. »

Des gens que je considère comme des connaisseurs en matière de bruyère du 20ème siècle jurent que, de très loin, ce sont ces Dunhill qui portent un numéro de brevet (pre-1955) qui produisent la fumée la plus douce. Ils ne fumeront même pas celles faites après 1968, considérant qu’elles sont d’un standard de qualité inférieur.

Le commerce des estates a suivi la même tendance, les Dunhill à numéro de brevet s'imposent à un prix plus élevé que celles faites entre 1955 et 1968, et un prix encore plus grand que celles fabriquées après 1968

Du fait de la mystique entourant les vieilles Dunhill, il y a vraiment besoin d’examiner les faits derrière le “mythe”. Ceci, lecteur, est l’objet de cet article. Lis A Tail of TwoBriars,de R.D. Fields

Faisons un brin d'histoire à propos de la pipe Dunhill, de ses débuts jusqu’à la production actuelle. Alfred Dunhill était un gars plutôt inventif, qui d’une entreprise de sellerie qui posait problème à l’âge de l’automobile fit une fabrique d’accessoires automobiles, puis travailla comme « expert en brevets ». Lorsqu’il ouvrit une boutique de tabacs en 1907, il ne connaissait rien de plus que le commun des pipes, du tabac, et de l’art des mélanges. Son esprit curieux l’incita à écouter les demandes des clients, et ensuite à tester différentes méthodes pour satisfaire leurs demandes. Dès 1910, Dunhill était prêt à proposer ses propres pipes à côté de celles venant de France qui étaient abondamment vernies et de ce fait bouchaient les pores de la bruyère. Ces premières pipes répondaient à deux conceptions distinctes : l’une suivait le concept français qui est le standard d’aujourd’hui, sans filtre ; l’autre, la pipe « absorbal », utilisait un filtre circulaire de cellulose que l’on glissait dans la tige évidée à cet effet. Il est intéressant de noter ici que ces premières pipes Dunhill comme d'ailleurs toutes les pipes Dunhill fabriquées jusqu’en 1919 avaient des têtes françaises pré-tournées et étaient ensuite finies à Londres par l’entreprise Dunhill.

En 1912, Dunhill inventa et breveta le “inner tube » un insert d’aluminium conçu pour garder propre les « entrailles » de la pipe ; en 1915, « le white spot » apparut pour aider le client à savoir quel côté du tuyau d’ébonite taillé à la main devait être au-dessus ; 1917 vit l’introduction de la première Dunhill sablée, la « Shell »

Pour produite la Shell, Dunhill utilisa seulement de la bruyère algérienne, alors très abondante, du fait qu’elle était plus tendre que la bruyère italienne qu’on utilisait pour la finition lisse “Bruyere”. Ce caractère tendre, combiné avec la chaleur que produisait le procédé Dunhill spécifique d'affinement à l’huile (oil curing) produisait un sablage inhabituel, profond et raviné. Au cours des premières années de production, Dunhill ne marquait même pas les numéros de forme de ses « shell », du fait des variations importantes de forme résultant du traitement et du sablage sur des têtes pourtant tournées à l’identiques.

La Dunhill “RootBriar” fut introduite en 1930 (à cette époque, Alfred était depuis deux ans à la retraite et c’est son frère Herbert qui avait repris l’affaire), et la finition marron clair obtint un grand succès en Amérique, beaucoup moins en Europe. Plus tard, quelque vingt trois ans après, vint la « Tanshell » une bruyère sarde sablée d’une couleur marron clair. Il fallut vingt six années de plus avant qu’une autre finition – la Cumberland- fit son apparition. La Cumberland est également sablée, a une finition marron foncé, le dessus du fourneau lisse et biseauté, et un tuyau d’ébonite bicolore (ce même tuyau était apparu tout d’abord en 1930 sur la root briar).

Ainsi que je l’ai dit auparavant, aucune pipe Dunhill n’était complètement fabriquée en Angleterre jusqu’en 1920 où l’on ouvrit un atelier de tournage de têtes dans l’usine de Londres. Auparavant, les têtes tournées mais inachevées étaient importées de France, puis finies, traitées à l’huile et, dans le cas des Shell, sablées à Londres.

Il faut se pencher sur la situation de la bruyère pour comparer les nouvelles Dunhill avec les anciennes, il y a eu des changements. A l’origine, on utilisait la bruyère italienne pour les finitions « bruyere » et « root », l’algérienne pour les shell, et la bruyère de Sardaigne pour les « tanshell ». L’âge de la bruyère utilisée variait entre 60 et 100 ans. Dans les années 60, la situation changea radicalement. La fourniture de bruyère algérienne se réduit à un filet, et le gouvernement italien déclara que la bruyère italienne était réservée aux pipiers travaillant à l’intérieur des frontières. Jusqu’alors, Dunhill disposait d’un monopole virtuel sur l’approvisionnement en bruyère. A présent il fallait chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, et on ne pouvait plus réserver un type de bruyère à une finition. Ce changement était aisément identifiable sur la finition « shell ». Privé de bruyère algérienne, Dunhill a dû utiliser de la bruyère grecque, une variété plus dure, et la finition shell reçut dorénavant un sablage moins profond. Aussi bien, le bois était moins vieux, entre 50 et 80 ans. En plus, les broussins étaient plus petit avec plus de défauts, aussi on produisait moins de têtes parfaites et – plus de déchets ! En revanche, la nouvelle bruyère était plus dure, plus légère, et avait un bien meilleur grain que l’ancienne. Dunhill n'a jamais été connu pour avoir des pipes à finition lisse d'un beau grain, mais celles produites de nos jours sont remarquables en comparaison de celles d'il y a vingt ans.

Dans la fabrication d'une pipe de qualité, on doit porter une grande attention à la réalisation et l'ajustement du tuyau, ou embouchure. On n'utilise pas ici de méthode de moulage par injection ; chaque tuyau est taillé à la main dans une feuille ou une barre d'ébonite; le tenon est taillé à la main et façonné au bon diamètre; et le tuyau est ensuite ajusté à la pipe. A l'origine, les tuyaux Dunhill avaient une lentille assez épaisse que personnellement je trouve peu confortable. L'embouchure “comfy" (confortable), avec une lentille plus fine et plus large, fut développée dans les années 20 et le “F/T” (fishtail ou queue de poisson) fut conçu dans les années 30. En 1976, devant la hausse du coût de la main-d'oeuvre, l'entreprise utilisa une machine pour façonner les tuyaux. Ces embouchures faites à la machine avaient une lentille très épaisse (tout comme les lentilles pré “comfy”). Les réclamations se mirent à pleuvoir et on laissa tomber la machine. A l'heure actuelle les embouchures ont une lentille assez fine, quelque part entre le “comfy” et le F/T”.

J'ai visité trois fois l'usine Dunhill au cours des deux dernières années et à chaque visite, j'ai eu la possibilité non seulement de voir chaque aspect de la production des pipes, mais également de converser avec les responsables de la production. Au cours de ma visite de décembre 1980, j'ai eu une longue conversation avec David Webb, le directeur de l'usine. Mr Webb est chez Dunhill depuis cinq ans, est directeur de l'usine depuis la fin de 1979 et est très compétent. J'avais apporté ma propre collection de treize Dunhill non fumées datant de 1920 à 1927, neuf bruyere, quatre shell et trois vieilles shell de 1920 que je fume. Quand Mr Webb les a vu, il a ri “ : si ces bruyères étaient fabriquées aujourd'hui, la moitié seraient mises au rebut”.

Stupéfait, j'ai demandé : “Pourquoi?”

“Pour la billiard, le sablage est creusé très profond par endroits, ce qui a ôté près de la moitié de l'épaisseur des parois; et la tige est décentrée. Le tuyau de la billiard la plus petite est beaucoup trop épais à la jonction avec la tige et aurait dû être retaillé. La Prince est complètement déformée sur un côté du fourneau.”

Je protestais, expliquant que c'était ces raisons même qui leur donnaient une grande personnalité.

“Oui, ça leur ajoute du caractère. Et à mes yeux, ce sont de belles pipes. “On peut en faire des comme ça mais...” et il commença à m'expliquer que comme Dunhill vendait dans le Monde entier, l'entreprise tendait à être tiraillée dans toutes les directions en même temps. Sur le Continent et en Extrême-Orient, il n'existe aucune demande pour les pipes au sablage profond; bien plus, elles seront souvent retournées à l'usine comme “n'étant pas au standard de qualité Dunhill”.

Un associé de David Webb, Bill Taylor, me raconta qu'un jour il travaillait au contrôle de qualité à l'usine. Richard Dunhill passait et saisit une des “shell” que Bill avait mis au rebut.

“Pourquoi est-elle dans les rebuts?"

“Parce que le sablage est trop profond et irrégulier.”

“Cette pipe a du caractère. Envoyez-la en Amérique. Les Américains savent reconnaître les bonnes pipes!”

Dunhill a toujours été un synonyme mondial de qualité en matière de pipe. Une bonne partie de ce jugement de valeur, je crois, tient au procédé unique de l'oil curing” inventé par Alfred Dunhill. Ce procédé, à mon sens, a trois effets – il donne au tabac un goût extraordinaire de noisette; il a un très faible taux de brûlure (“burn-out”) du fourneau, par rapport à d'autres fabricants; et il aide la pipe à bien fumer, même après de nombreuses années. Ce procédé est encore très soigneusement gardé par l'entreprise et normalement n'est pas montré aux visiteurs. On m'a montré le procédé car j'avais apporté avec moi une copie du brevet original et spécialement abordé ce sujet.

Pour percevoir la qualité d'une pipe, il suffit de regarder quelques points (bien sûr l'essentiel du jugement se fera sur le fumage). Le tournage et le forage de la tête, l'alésage de la tige ; la jonction floc/mortaise; la lentille; l'aspect et la perception de la finition. J'affirme que Dunhill a encore les standards de qualité qu'il a toujours eus. Ce qui ne veut pas dire que chacune des Dunhill proposée à la vente, aujourd'hui, soit une pipe parfaite, certaines ne le sont pas! Ce que cela veut dire c'est que le pourcentage de Dunhill imparfaites n'est pas plus grand aujourd'hui que disons, en 1924. J'ai découvert deux pipes avec des imperfections dans ma collection de 1920-1927.

D'après David Webb, les pipes Dunhill ont connu des problèmes au milieu des années 70, pas tant en matière de qualité même que sur les signes extérieurs de cette qualité. Ceux qui avaient en charge la politique de l'entreprise à l'époque décidèrent que les “shell” devaient être en totalité noires et brillantes – on utilisa une teinture noire-bleutée, qui supprimait tous les saillants rougeâtres. A la même époque, on éclaircit la finition “bruyere” par rapport à sa couleur prune d'origine. Ces deux changements ont joué sur la réputation des pipes et peuvent être cause de certaines critiques que j'ai entendu : mais, même avec ces pipes, la qualité sous-jacente est encore là. Depuis ce temps, bien sûr, on est revenu à la finition “bruyere” originale, et la nouvelle ‘deepshell’ a atteint nos rivages en quantité limitée.

Quand on compare la Dunhill d'hier avec celle d'aujourd'hui, ce qui ressort est sa continuelle évolution :

Le tuyau d’origine est passée de “confort” à “FT” puis a été fait en machine, jusqu'au standard actuel, gagnant et perdant en épaisseur de lentille à chaque changement.

La bruyère a changé, l'âge et l'habitude de réserver un type de bruyère pour une finition ont permis de gagner en dureté, en légèreté et en motif de grain.

Le sablage “shell” a changé, perdant un sablage très profond et gagnant en uniformité; ensuite, il a regagné en profondeur, même si le sablage est plus uniforme.

Avec ces changements, le niveau d'excellence de Dunhill n'a pas diminué, du moins pour mon oeil exercé. Aujourd'hui une Dunhill n'est pas plus mauvaise qu'hier ; elle n'est pas meilleure qu'hier; elle est ...différente!

NOTE DE L'EDITEUR : après avoir discuté de cet article avec David Field, nous avons appris qu'il y avait une suite qui traiterait en détail de l'identification des pipes Dunhill. Ceci inclura une analyse de la nomenclature qui aidera les collectionneurs avertis à connaître les Dunhill. Cet article doit paraître dans une prochaine édition de PIPE SMOKER. Voir A Dunhill Pipe Dating Guide