Dunhill/fr: Difference between revisions

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En 1912 Alfred H Dunhill entra dans l’affaire et commença son parcours dans l’entreprise comme apprenti (il avait alors 16 ans) mais, en 1914, la Première Guerre Mondiale éclata et Alfred Henry Dunhill abandonna son travail et s’engagea. En 1918 Alfred Henry Dunhill gagna la Military Cross (MC à Frégicourt 1 Sep 1918 - 31158/1 Février 1919)<ref name=ahd>Fold3. World War I (1919). British Recipients of the Military Cross - Alfred Henry Dunhill Record[https://www.fold3.com/record/643036829-alfred-henry-dunhill].</ref> durant la bataille de la Somme. Il s’engagea en tant que soldat et fut démobilisé à la fin de la guerre avec le grade de capitaine. Il fut décoré de la Military Cross, la troisième plus haute distinction décernée aux officiers de l’armée anglaise. Il retrouva son poste dans l’entreprise en 1919.
En 1912 Alfred H Dunhill entra dans l’affaire et commença son parcours dans l’entreprise comme apprenti (il avait alors 16 ans) mais, en 1914, la Première Guerre Mondiale éclata et Alfred Henry Dunhill abandonna son travail et s’engagea. En 1918 Alfred Henry Dunhill gagna la Military Cross (MC à Frégicourt 1 Sep 1918 - 31158/1 Février 1919)<ref name=ahd>Fold3. World War I (1919). British Recipients of the Military Cross - Alfred Henry Dunhill Record[https://www.fold3.com/record/643036829-alfred-henry-dunhill].</ref> durant la bataille de la Somme. Il s’engagea en tant que soldat et fut démobilisé à la fin de la guerre avec le grade de capitaine. Il fut décoré de la Military Cross, la troisième plus haute distinction décernée aux officiers de l’armée anglaise. Il retrouva son poste dans l’entreprise en 1919.


<blockquote>"Alfred Henry, qui venait d’avoir dix huit ans lorsque la Guerre fut déclarée, revint à la maison un beau jour de l’été de 1914 dans un uniforme de soldat du Régiment de la Reine. Je me souviens que sa tunique était beaucoup trop petite pour son grand corps et aussi qu’ avant qu’il ne m’embrasse pour me dire au-revoir, qu’il me montra comment il enroulait ses bandes molletières. Nous ne le revîmes plus jusqu’à son retour en permission après plusieurs semaines dans les tranchées du Front sans qu’il ait même jamais eu la possibilité de retirer ses chaussures. Je pleurai lorqu’il nous montra les poux qui gigotaient dans les coutures de sa tunique aux manches courtes. Mère, je m’en souviens, le fit déshabiller dans le jardin, emporta l’uniforme dans la cuisine et le mit dans le four chaud.<br>
<blockquote>"Alfred Henry, qui venait d’avoir dix huit ans lorsque la Guerre fut déclarée, revint à la maison un beau jour de l’été de 1914 dans un uniforme de soldat du Régiment de la Reine. Je me souviens que sa tunique était beaucoup trop petite pour son grand corps et aussi qu’ avant qu’il ne m’embrasse pour me dire au revoir, qu’il me montra comment il enroulait ses bandes molletières. Nous ne le revîmes plus jusqu’à son retour en permission après plusieurs semaines dans les tranchées du Front sans qu’il ait même jamais eu la possibilité de retirer ses chaussures. Je pleurai lorsqu’il nous montra les poux qui gigotaient dans les coutures de sa tunique aux manches courtes. Mère, je m’en souviens, le fit déshabiller dans le jardin, emporta l’uniforme dans la cuisine et le mit dans le four chaud.<br>


Le Télégramme du War Office que Mère redoutait depuis quatre années arriva le jour de l'Armistice. Alfred Henry avait été blessé et rapatrié à Bethnal Green où un atelier avait été converti en hôpital d'urgence. Mère et moi filâmes en vitesse, muettes de terreur, mais nous le trouvâmes l'esprit tranquille, entouré par des soldats en tenue d’hôpital, pâle et fatigué et vraisemblablement heureux de rentrer à la maison. Il n’avait rien de pire qu’un eclat de shrapnel dans une jambe, mais comme on n’avait pu réussir à l’ôter complètement, il devait le gêner pour le restant de sa vie. Ensuite, dès qu’il fut suffisamment remis pour boitiller en s’appuyant sur une canne, Père, avec son sérieux coutumier, organisa une fête dansante pour célébrer le retour de mon frère à la maison.
Le Télégramme du War Office que Mère redoutait depuis quatre années arriva le jour de l'Armistice. Alfred Henry avait été blessé et rapatrié à Bethnal Green où un atelier avait été converti en hôpital d'urgence. Mère et moi filâmes en vitesse, muettes de terreur, mais nous le trouvâmes l'esprit tranquille, entouré par des soldats en tenue d’hôpital, pâle et fatigué et vraisemblablement heureux de rentrer à la maison. Il n’avait rien de pire qu’un eclat de shrapnel dans une jambe, mais comme on n’avait pu réussir à l’ôter complètement, il devait le gêner pour le restant de sa vie. Ensuite, dès qu’il fut suffisamment remis pour boitiller en s’appuyant sur une canne, Père, avec son sérieux coutumier, organisa une fête dansante pour célébrer le retour de mon frère à la maison.
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