Translations:Dunhill/127/fr: Difference between revisions

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"Tu es…" le réprimanda Lusana Lumunbala, "…comme un enfant qui s'étrangle à la première bouchée de nourriture solide que sa mère lui donne, et toutefois, à mesure qu'il s'habitue, devient un bon compagnon de table. Tu étais trop gourmand. On remplit le panier petit à petit comme le dit le proverbe. Tu aurais dû essayer juste un peu. Si tu l'avais fait tu aurais aussitôt pu apprécier l'effet magique de la fumée comme je l'ai fait.
"Tu es…" le réprimanda Lusana Lumunbala, "…comme un enfant qui s'étrangle à la première bouchée de nourriture solide que sa mère lui donne, et toutefois, à mesure qu'il s'habitue, devient un bon compagnon de table. Tu étais trop gourmand. On remplit le panier petit à petit comme le dit le proverbe. Tu aurais dû essayer juste un peu. Si tu l'avais fait tu aurais aussitôt pu apprécier l'effet magique de la fumée comme je l'ai fait.
En ce qui concerne cette herbe, qu'on appelle Makaya (tabac), c'est le plus grand plaisir de l'homme. J'en ai appris l'usage dans le pays de Pende, dont les habitants, les Tupende, l'avaient appris d'un peuple étrange qui venait de l'autre côté des eaux salées. O Makaya, Makaya, quelles merveilles  tu accomplis!".  Et Lusana Lumunbala ferma les yeux d'extase. « Comme le feu adoucit l'acier, Makaya adoucit le cœur.Si un jour ton frère t'a offensé, et que la colère te fait monter le sang à la tête, et que tu vas chercher ton arc et tes flèches pour le tuer, prends ta pipe et fume. Ta colère s'envolera avant que son parfum disparaisse.»
En ce qui concerne cette herbe, qu'on appelle Makaya (tabac), c'est le plus grand plaisir de l'homme. J'en ai appris l'usage dans le pays de Pende, dont les habitants, les Tupende, l'avaient appris d'un peuple étrange qui venait de l'autre côté des eaux salées. O Makaya, Makaya, quelles merveilles  tu accomplis!".  Et Lusana Lumunbala ferma les yeux d'extase. « Comme le feu adoucit l'acier, Makaya adoucit le cœur. Si un jour ton frère t'a offensé, et que la colère te fait monter le sang à la tête, et que tu vas chercher ton arc et tes flèches pour le tuer, prends ta pipe et fume. Ta colère s'envolera avant que son parfum disparaisse.»
Tu te diras "sûrement je ne dois pas tuer le fils de ma mère, lui qui est de mon propre sang. Je vais le battre avec un gros bâton pour lui donner une leçon. Mais comme tu te lèves pour prendre ta massue, prends ta pipe et et avale sa fumée. A mi-chemin tu t'arrêteras, tu souriras et diras 'Non, je ne peux pas battre mon frère, le compagnon de ma jeunesse.  Ce serait mieux que je puisse le réprimander – que je le fustige avec des mots durs plutôt que de le frapper d'un bâton. Et au moment où  tu vas le faire, fume, fume ! Et avec chaque bouffée ton cœur deviendra plus charitable et incliné au pardon, et en t'avançant vers le coupable tremblant, tu te jetteras à son cou et tu diras : Mon frère, mon frère, le passé est le passé.Viens dans ma hutte, et buvons et mangeons ensemble, et réjouissons nous, et aimons nous l'un l'autre."
Tu te diras "sûrement je ne dois pas tuer le fils de ma mère, lui qui est de mon propre sang. Je vais le battre avec un gros bâton pour lui donner une leçon. Mais comme tu te lèves pour prendre ta massue, prends ta pipe et et avale sa fumée. A mi-chemin tu t'arrêteras, tu souriras et diras 'Non, je ne peux pas battre mon frère, le compagnon de ma jeunesse.  Ce serait mieux que je puisse le réprimander – que je le fustige avec des mots durs plutôt que de le frapper d'un bâton. Et au moment où  tu vas le faire, fume, fume ! Et avec chaque bouffée ton cœur deviendra plus charitable et incliné au pardon, et en t'avançant vers le coupable tremblant, tu te jetteras à son cou et tu diras : Mon frère, mon frère, le passé est le passé. Viens dans ma hutte, et buvons et mangeons ensemble, et réjouissons nous, et aimons nous l'un l'autre."

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Message definition (Dunhill)
“You are,” Lusana Lumunbala rebuked him, “like an infant who chokes at the first mouthful of solid food his mother gives him, and yet, as he grows accustomed to it, becomes a brave companion at the trencher. You were too greedy. Little by little one filleth the basket, as the proverb says. You ought to have tried a little; if you do this you will soon enjoy the magic effect of the smoke as much as I do. For this weed, called Makaya (tobacco), is man’s greatest joy. I have learned its use in the land of Pende, whose inhabitants, the Tupende, have learned it from a strange people coming from beyond the saltwater. O Makaya, Makaya, what Wonders you can Work!” And Lusana Lumunbala shut his eyes in ecstasy. “As the fire will soften iron, so Makaya will soften the heart. If one day your brother has wronged you, and the blood rushes to your head in anger, and you reach out for your bow and arrows to slay him - take your pipe and smoke. Your ire will fly before its fragrance. You will say, ‘Surely I must not slay the son of my mother, him who is of my own blood. I will beat him with a big stick to teach him a lesson.’ But as you rise to fetch your cudgel, take your pipe and drink its smoke. And half-ways you will stop, and smile and say, ‘No, I cannot beat my brother, the companion of my youth. It is more becoming that I should scold him - lash him with bitter words instead of smiting him with a stick.’ And as you go to do so, smoke, smoke. And with every whiff, your heart will become more charitable and forgiving, and as you come up to the trembling culprit you will throw your arms around his neck and say: ‘Brother, brother, let bygones be bygones; come to my hut, and let us drink and eat together and be merry, and love each other.’”

"Tu es…" le réprimanda Lusana Lumunbala, "…comme un enfant qui s'étrangle à la première bouchée de nourriture solide que sa mère lui donne, et toutefois, à mesure qu'il s'habitue, devient un bon compagnon de table. Tu étais trop gourmand. On remplit le panier petit à petit comme le dit le proverbe. Tu aurais dû essayer juste un peu. Si tu l'avais fait tu aurais aussitôt pu apprécier l'effet magique de la fumée comme je l'ai fait. En ce qui concerne cette herbe, qu'on appelle Makaya (tabac), c'est le plus grand plaisir de l'homme. J'en ai appris l'usage dans le pays de Pende, dont les habitants, les Tupende, l'avaient appris d'un peuple étrange qui venait de l'autre côté des eaux salées. O Makaya, Makaya, quelles merveilles tu accomplis!". Et Lusana Lumunbala ferma les yeux d'extase. « Comme le feu adoucit l'acier, Makaya adoucit le cœur. Si un jour ton frère t'a offensé, et que la colère te fait monter le sang à la tête, et que tu vas chercher ton arc et tes flèches pour le tuer, prends ta pipe et fume. Ta colère s'envolera avant que son parfum disparaisse.» Tu te diras "sûrement je ne dois pas tuer le fils de ma mère, lui qui est de mon propre sang. Je vais le battre avec un gros bâton pour lui donner une leçon. Mais comme tu te lèves pour prendre ta massue, prends ta pipe et et avale sa fumée. A mi-chemin tu t'arrêteras, tu souriras et diras 'Non, je ne peux pas battre mon frère, le compagnon de ma jeunesse. Ce serait mieux que je puisse le réprimander – que je le fustige avec des mots durs plutôt que de le frapper d'un bâton. Et au moment où tu vas le faire, fume, fume ! Et avec chaque bouffée ton cœur deviendra plus charitable et incliné au pardon, et en t'avançant vers le coupable tremblant, tu te jetteras à son cou et tu diras : Mon frère, mon frère, le passé est le passé. Viens dans ma hutte, et buvons et mangeons ensemble, et réjouissons nous, et aimons nous l'un l'autre."