Translations:Who Carved the First Briar Pipe?/55/fr

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En 1993 A. Liebaert et A Maya font paraître La Grande Histoire de la Pipe, ouvrage dans lequel ils récapitulent une bonne partie des thèses citées précédemment, en avouant une préférence pour celle apportée par Jules Ligier :
… On s’en doute, «l’inventeur» du bois idéal pour la pipe n’a pas déposé de brevet et n’a jamais été identifié de façon formelle. Le mystère de l’origine de la pipe de bruyère a donc donné lieu à plusieurs hypothèses, plus ou moins vraisemblables, et dont le seul point commun est indéniable : la découverte eut lieu en France méridionale et se développa dans la ville de Saint-Claude, au cœur du Jura ». La plus amusante de ces hypothèses est bien entendu la moins plausible : un pipier français, qui ne se consolait pas de la disparition de Napoléon, se rendit en pèlerinage en Corse l’année même de la mort de l’Empereur en 1821. Après avoir brisé sa pipe au cours d’une promenade, il rencontra un berger qui lui façonna une pipe, bien entendu à l’effigie de Napoléon, dans une souche de bruyère ; stupéfait par la qualité du bois et la saveur de la fumée, il ramena dans son Jura natal une grande quantité de souches et se mit à régaler ses contemporains fumeurs. D’autres hypothèses sont plus sérieuses, comme celle qui attribue la découverte à un certain David, tourneur sur bois de Chaumont-les-Saint-Claude, renseigné vers 1855 sur les qualités de la bruyère par un marchand rencontré à la foire de Beaucaire. Dans son très bel ouvrage, La Pipe, André Paul Bastien cite la thèse d’un négociant de l’époque, Jules Ligier, dont la précision nous incite à la préférer aux autres : « …C’était dans les premiers …"[ils reproduisent le témoignage de Jules Ligier tel que cité par A.P.Bastien].
Et ils citent encore l’hypothèse Courrieu :
« …Citons encore la thèse qui octroie à l’ancêtre d’un pipier de Cogolin, dans le Var, l’origine de la production en nombre des premières pipes de bruyère : Ulysse Courrieu, agriculteur, aurait dès 1802 fabriqué quelques unes de ces pipes miraculeuses, après y avoir été initié par un berger des environs. Sa réputation franchit rapidement les limites du canton, incitant l’agriculteur à se convertir en pipier… »..." [17]