DATING ENGLISH TINNED TOBACCO/fr: Difference between revisions

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Jusqu'à une période récente, les lois anglaises sur l'assemblage des tabacs interdisaient aux assembleurs d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande du Nord d'utiliser les additifs chimiques que l'on trouve communément dans les mélanges d'Europe Continentale et des Etats-Unis et mettaient des limites très stricles à l'usage des additifs naturels. C'est du fait de ces restrictions que sont nés les mélanges traditionnels anglais, mélanges qui tirent leurs arômes distinctifs et leurs saveurs des propriétés naturelles du tabac et non des additifs chimiques.
Jusqu'à une période récente, les lois anglaises sur l'assemblage des tabacs interdisaient aux assembleurs d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande du Nord d'utiliser les additifs chimiques que l'on trouve communément dans les mélanges d'Europe Continentale et des Etats-Unis et mettaient des limites très stricles à l'usage des additifs naturels. C'est du fait de ces restrictions que sont nés les mélanges traditionnels anglais, mélanges qui tirent leurs arômes distinctifs et leurs saveurs des propriétés naturelles du tabac et non des additifs chimiques.


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Les produits naturels, sans conservateurs ni additifs chimiques, changent et mûrissent avec l'âge. Le tabac ne fait pas exception et c'est particulièrement vrai pour le Virginia qui contient beaucoup de sucre. D'un goût prononcé et âpre à l'origine, le virginia s'adoucit et s'arrondit avec le temps. Les tabacs orientaux évoluent également au fil du temps, plus particulièrement le Latakia, traditionnellement le plus recherché des tabacs mûris en boîte, qui va à la fois s'adoucir et devenir plus piquant. D'un autre côté certains tabacs, comme le Burley, changent assez peu avec le temps. <span style="font-size:small">[Je soupçonne que la maturation des tabacs traités par des additifs chimiques et/ou des conservateurs se fait de deux façons. D'abord les conservateurs vont retarder le processus de maturation. Ensuite les additifs chimiques et les tabacs ne vont pas vieillir de façon uniforme ni conserver l'équilibre originel des goûts. Des expériences personnelles me conduisent à penser que durant au moins la première décennie, les composants chimiques  se font davantage sentir au fur et à mesure que le temps passe. Pour ces raisons j'évite "d'encaver" les tabacs contenant des conservateurs ou des additifs chimiques et j'ai tendance à croire les fabricants de ces mélanges lorsqu'ils affirment que leurs blends sont meilleurs à fumer peu de temps après l'achat.] </span>  Du fait que les mélanges anglais sont invariablement basés sur du virginia ou du virginia et des orientaux et utilisent rarement du Burley, une boîte de tabac anglais traditionnel évoluera pendant des décennies. <span style="font-size:small"> [Il est important de noter que c'est vrai non seulement pour les mélanges à base et de Virginia et de Latakia mais aussi pour pour les Cavendish anglais et les flakes maturés ou les rolls. Bien que  ces derniers contiennent invariablement des additifs naturels, traditionnellement, et contrairement aux mélanges "non anglais" similaires, leur utilisation est très limitée et les tabacs utilisés sont des Virginias de la meilleure qualité contrairement aux Burley de qualité moindre.] </span>
Les produits naturels, sans conservateurs ni additifs chimiques, changent et mûrissent avec l'âge. Le tabac ne fait pas exception et c'est particulièrement vrai pour le Virginia qui contient beaucoup de sucre. D'un goût prononcé et âpre à l'origine, le virginia s'adoucit et s'arrondit avec le temps. Les tabacs orientaux évoluent également au fil du temps, plus particulièrement le Latakia, traditionnellement le plus recherché des tabacs mûris en boîte, qui va à la fois s'adoucir et devenir plus piquant. D'un autre côté certains tabacs, comme le Burley, changent assez peu avec le temps. <span style="font-size:small">[Je soupçonne que la maturation des tabacs traités par des additifs chimiques et/ou des conservateurs se fait de deux façons. D'abord les conservateurs vont retarder le processus de maturation. Ensuite les additifs chimiques et les tabacs ne vont pas vieillir de façon uniforme ni conserver l'équilibre originel des goûts. Des expériences personnelles me conduisent à penser que durant au moins la première décennie, les composants chimiques  se font davantage sentir au fur et à mesure que le temps passe. Pour ces raisons j'évite "d'encaver" les tabacs contenant des conservateurs ou des additifs chimiques et j'ai tendance à croire les fabricants de ces mélanges lorsqu'ils affirment que leurs blends sont meilleurs à fumer peu de temps après l'achat.]] </span>  Du fait que les mélanges anglais sont invariablement basés sur du virginia ou du virginia et des orientaux et utilisent rarement du Burley, une boîte de tabac anglais traditionnel évoluera pendant des décennies. <span style="font-size:small"> [Il est important de noter que c'est vrai non seulement pour les mélanges à base et de Virginia et de Latakia mais aussi pour pour les Cavendish anglais et les flakes maturés ou les rolls. Bien que  ces derniers contiennent invariablement des additifs naturels, traditionnellement, et contrairement aux mélanges "non anglais" similaires, leur utilisation est très limitée et les tabacs utilisés sont des Virginias de la meilleure qualité contrairement aux Burley de qualité moindre.] </span>
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Les blenders anglais mettaient en avant depuis longtemps l'importance du vieillissement dans le processus d'assemblage, et avant que le coût élevé de l'argent n'oblige à d'autres méthodes, ils faisaient vieillir leurs tabacs en trois étapes, la première avant l'assemblage, la seconde avant la mise en boîte, et la troisième avant l'expédition. Après le début des années 70 cependant, la hausse des taux d'intérêts et l'envahissement de l'industrie par les technocrates conduit à utiliser des tabacs plus jeunes. De façon coïncidente, ce fut également vers cette période que les blenders commencèrent à être à court de Latakia syrien. Sans conteste la Syrie produisait le Latakia le plus fin, mais le processus de fumage consommait tant de bois le gouvernement syrien en bannit la fabrication pour préserver ce qui restait de ses forêts. Les années 1970 virent également des débuts de regroupements dans l'industrie anglaise du tabac et vers la fin de la décennie, par exemple, Dunhill et Rattray avaient tous deux confiés la production de leur mélanges à des blenders anglais tiers, et il résulta de ces transitions des changements notables dans les assemblages. Vingt ans plus tard, dans les années 90, la fabrication de la plupart des mélanges anglais (Dunhill en étant l'exception la plus notable),  se déplaça vers le continent, ce qui entraîna des changements assez importants à la fois dans les mélanges eux –mêmes et leurs caractéristiques, le plus important étant l'utilisation courante d'additifs chimiques.
Les blenders anglais mettaient en avant depuis longtemps l'importance du vieillissement dans le processus d'assemblage, et avant que le coût élevé de l'argent n'oblige à d'autres méthodes, ils faisaient vieillir leurs tabacs en trois étapes, la première avant l'assemblage, la seconde avant la mise en boîte, et la troisième avant l'expédition. Après le début des années 70 cependant, la hausse des taux d'intérêts et l'envahissement de l'industrie par les technocrates conduit à utiliser des tabacs plus jeunes. De façon coïncidente, ce fut également vers cette période que les blenders commencèrent à être à court de Latakia syrien. Sans conteste la Syrie produisait le Latakia le plus fin, mais le processus de fumage consommait tant de bois le gouvernement syrien en bannit la fabrication pour préserver ce qui restait de ses forêts. Les années 1970 virent également des débuts de regroupements dans l'industrie anglaise du tabac et vers la fin de la décennie, par exemple, Dunhill et Rattray avaient tous deux confiés la production de leur mélanges à des blenders anglais tiers, et il résulta de ces transitions des changements notables dans les assemblages. Vingt ans plus tard, dans les années 90, la fabrication de la plupart des mélanges anglais (Dunhill en étant l'exception la plus notable),  se déplaça vers le continent, ce qui entraîna des changements assez importants à la fois dans les mélanges eux –mêmes et leurs caractéristiques, le plus important étant l'utilisation courante d'additifs chimiques.