DUNHILL PIPE TOBACCO: 1907 – 1990/fr: Difference between revisions

Jump to navigation Jump to search
no edit summary
(Created page with "Les armes de George VI sans référence au Roi furent utilisées en 1954;")
No edit summary
 
(18 intermediate revisions by 2 users not shown)
Line 16: Line 16:
</blockquote>
</blockquote>


Mais là encore, sans vouloir  trop insister, lorsqu'Alfred Dunhill publia son premier catalogue en 1910, le succès l'avait déjà conduit à modifier son modèle de vente. Une boutique de mélanges à la demande a ses limites, on ne peut pas attendre de chaque fumeur de pipe anglais aisé qu'il se rende dans une petite boutique de Duke Street pour un entretien. On peut s'attendre à ce qu'ils soient beaucoup plus nombreux à consulter un catalogue, quel que soit l'endroit où ils allument leur pipe. Aussi, alors même qu'Alfred prononçait ces mots, il n'hésitait pas dans son premier catalogue de 1910 à présenter  "à l'attention du client 10 mélanges "My Mixture" à 10/8 (10 shillings 8 pences)  la livre en port payé n'importe où au Royaume –Uni". Toutefois, d'après Balfour, ci-dessus, si vous vous rendiez effectivement au magasin, vous pouviez obtenir du numéro 75, un mélange de tous les "restes" à 4/ (4 shillings) la livre. Et alors que les clients d'origine de neuf de ces mélanges étaient désignés par leur nom, le dixième mélange "Alfred Dunhill’s Newest Mixture, a Perfect Blend” (le tout nouveau mélange d'Alfred Dunhill, un blend parfait) " n'était attribué à personne. La transition d'avec le "sur mesure" avait commencée.
Mais là encore, sans vouloir  trop insister, lorsqu'Alfred Dunhill publia son premier catalogue en 1910, le succès l'avait déjà conduit à modifier son modèle de vente. Une boutique de mélanges à la demande a ses limites, on ne peut pas attendre de chaque fumeur de pipe anglais aisé qu'il se rende dans une petite boutique de Duke Street pour un entretien. On peut s'attendre à ce qu'ils soient beaucoup plus nombreux à consulter un catalogue, quel que soit l'endroit où ils allument leur pipe. Aussi, alors même qu'Alfred prononçait ces mots, il n'hésitait pas dans son premier catalogue de 1910 à présenter  "à l'attention du client" 10 mélanges "My Mixture" à 10/8 (10 shillings 8 pences)  la livre en port payé n'importe où au Royaume –Uni". Toutefois, d'après Balfour, ci-dessus, si vous vous rendiez effectivement au magasin, vous pouviez obtenir du numéro 75, un mélange de tous les "restes" à 4/ (4 shillings) la livre. Et alors que les clients d'origine de neuf de ces mélanges étaient désignés par leur nom, le dixième mélange "Alfred Dunhill’s Newest Mixture, a Perfect Blend” (le tout nouveau mélange d'Alfred Dunhill, un blend parfait) " n'était attribué à personne. La transition d'avec le "sur mesure" avait commencée.


Aussi bien, le type de mélanges sur mesure décrits par Alfred Dunhill dans son catalogue présente un autre problème. Il ne produit pas forcément le mélange le meilleur. Assembler des tabacs, c'est davantage que mélanger ensemble différentes feuilles en telles ou telles proportions. Il existe des techniques d'assemblage, par exemple la cuisson au four, la torréfaction, le pressage, qui nécessitent du temps et des expérimentations et peuvent difficilement se faire sur le comptoir à mélanges de la boutique. Mais aussi ensuite,  une fois le mélange assemblé, il faut du temps pour que le mariage se fasse, que ce soit en vrac ou dans la  boite.Par dessus tout Alfred visait le meilleur, et c'était bien naturel que quelques années plus tard, en 1912, le mélange à la demande soit relégué à l'arrière plan lorsqu'Alfred Dunhill lança ses premiers mélanges préemballés portant les noms suivants :  “Royal Yacht”, “Cuba” et “Durbar”. Et pas au prix de 10 shillings 8 pences comme le "My Mixture" mais au tarif bien supérieur de 16 shillings la livre pour le "Durbar" et 21 shillings la livre pour le "Royal Yacht" et le "Cuba".
Aussi bien, le type de mélanges sur mesure décrits par Alfred Dunhill dans son catalogue présente un autre problème. Il ne produit pas forcément le mélange le meilleur. Assembler des tabacs, c'est davantage que mélanger ensemble différentes feuilles en telles ou telles proportions. Il existe des techniques d'assemblage, par exemple la cuisson au four, la torréfaction, le pressage, qui nécessitent du temps et des expérimentations et peuvent difficilement se faire sur le comptoir à mélanges de la boutique. Mais aussi ensuite,  une fois le mélange assemblé, il faut du temps pour que le mariage se fasse, que ce soit en vrac ou dans la  boîte. Par dessus tout Alfred visait le meilleur, et c'était bien naturel que quelques années plus tard, en 1912, le mélange à la demande soit relégué à l'arrière plan lorsqu'Alfred Dunhill lança ses premiers mélanges préemballés portant les noms suivants :  “Royal Yacht”, “Cuba” et “Durbar”. Et pas au prix de 10 shillings 8 pences comme le "My Mixture" mais au tarif bien supérieur de 16 shillings la livre pour le "Durbar" et 21 shillings la livre pour le "Royal Yacht" et le "Cuba".


Il est intéressant de noter ici, quelques cinq années après qu'Alfred ait ouvert sa boutique, que si  à l'ouverture elle n'était pas du genre de celles où l'on va aujourd'hui, elle l'était devenue cinq ans plus tard. Pour peu qu'on passe en revue les tabacs en boite offerts dans les touts premiers catalogues d'après 1912, on se rend compte qu'ils offrent la gamme complète de ce qui est considéré aujourd'hui comme les mélanges de type anglais, des Virginias vieillis comme les “Royal Yacht” et “My Mixture #288”, aux Virginias purs comme les “#36” and “#190”,en passant par les Orientaux comme les “Durbar”, “#1”, “#28”, “#108”, “#187”, et “#850”, les mélanges au Latakia comme les “#10” and “#965” et une fois en passant le “Cuba”, un mélange fait à partir de  tabac à cigares. Ainsi, pour le reste du siècle à venir, de 1912 jusqu'en 1990, nous constatons que le mot d'ordre de Dunhill le marchand de tabac est "affinage" avec un accent croissant mis sur les mélanges "de marque"  généralement disponibles plutôt que les mélanges sur mesure "My mixture". A peu près sous tous les angles, tout était en place en 1912. Cela ne signifiait pas pour autant que les mélanges personnalisés disparaissaient, car à la fin du siècle plus de 36 700 mélanges individuels avaient été répertoriés sur le "My Mixture Book " de la boutique de Duke Street. Cependant, et dès le début, la plupart de ces recettes spécifiques My mixture etaient un peu moins que sur "mesure", davantage comme un costume en demi-mesure, c'est-à-dire que plutôt que de les noter en termes d'ingrédients bruts, le "My Mixture Book" de Duke Street, pour la plus grande part les enregistrait comme des mélanges d'assemblages déjà existants p.ex.  “2x127 2x128”, ou “2x965 1x77 1x27”, ou comme des variantes de mélanges existants p. ex.  3x144 1x Lat[akia]”  avec à l'occasion  une touche supplémentaire p.ex. “cut short & dry” ("sec et coupé court").   
Il est intéressant de noter ici, quelques cinq années après qu'Alfred ait ouvert sa boutique, que si  à l'ouverture elle n'était pas du genre de celles où l'on va aujourd'hui, elle l'était devenue cinq ans plus tard. Pour peu qu'on passe en revue les tabacs en boite offerts dans les touts premiers catalogues d'après 1912, on se rend compte qu'ils offrent la gamme complète de ce qui est considéré aujourd'hui comme les mélanges de type anglais, des Virginias vieillis comme les “Royal Yacht” et “My Mixture #288”, aux Virginias purs comme les “#36” and “#190”,en passant par les Orientaux comme les “Durbar”, “#1”, “#28”, “#108”, “#187”, et “#850”, les mélanges au Latakia comme les “#10” and “#965” et une fois en passant le “Cuba”, un mélange fait à partir de  tabac à cigares. Ainsi, pour le reste du siècle à venir, de 1912 jusqu'en 1990, nous constatons que le mot d'ordre de Dunhill le marchand de tabac est "affinage" avec un accent croissant mis sur les mélanges "de marque"  généralement disponibles plutôt que les mélanges sur mesure "My mixture". A peu près sous tous les angles, tout était en place en 1912. Cela ne signifiait pas pour autant que les mélanges personnalisés disparaissaient, car à la fin du siècle plus de 36 700 mélanges individuels avaient été répertoriés sur le "My Mixture Book " de la boutique de Duke Street. Cependant, et dès le début, la plupart de ces recettes spécifiques My mixture étaient un peu moins que sur "mesure", davantage comme un costume en demi-mesure, c'est-à-dire que plutôt que de les noter en termes d'ingrédients bruts, le "My Mixture Book" de Duke Street, pour la plus grande part les enregistrait comme des mélanges d'assemblages déjà existants p.ex.  “2x127 2x128”, ou “2x965 1x77 1x27”, ou comme des variantes de mélanges existants p. ex.  3x144 1x Lat[akia]”  avec à l'occasion  une touche supplémentaire p.ex. “cut short & dry” ("sec et coupé court").   


Deux autres boites de mélanges pré-empaquetés furent lancés au cours de la Première Guerre Mondiale, un pur Virginia, le “Ye Olde Signe” en 1915, et un Oriental, le , “Harmony” en 1917, mais le premier souci de Dunhill était de répondre aux besoins des forces combattantes. A côté des changements d'emballages discutés plus loin, on prit deux "mesures de guerre " essentielles : baisser le prix du tabac des mélanges standards pour les forces d'Outre Mer et lancer des blends temporaires pour les militaires à des prix encore plus bas. En 1915, au lieu de 25 shillings / livre, le Corps Expéditionnaire payait 19 shillings pour du "Cuba" et les membres des Forces  Navales 18 shillings, et au lieu de 19 shillings pour du Durbar" ou du "Ye Olde Signe", les soldats payaient 13 shillings 4 pence et les marins 12 shillings 6 pence (je suppose que la différence de prix entre soldats et marins étaient dues aux taxes économisées sur le tabac envoyé à un bateau). Les trois mélanges de guerre temporaires, “Campaign Plug” un Virginia vieilli, “Campaign Mixture” (blend de type inconnu) and “Best Scotch Thick Black Twist” étaient proposés à des prix encore plus bas. Le “Campaign Plug”, vendu 3 shillings la livre était "of a strength and character to appeal to the non commissioned officers and men [and of a] form suitable for campaign conditions" (d'une force et d'un caractère propres à séduire les sous-officiers et les hommes [et d'une] forme adaptée aux conditions de la campagne"). Il était en fait conçu pour être acheté en vrac et fourni aux unités d'Outre Mer pour être distribué aux troupes. A cette fin Dunhill proposait également une pipe, la "Campaign Pipe"(pipe de campagne), en lots minimum de 100 et à un shilling chaque. Les deux autres mélanges de guerre étaient un peu plus cher : 5 shillings la livre pour le "Campaign Mixture" et 4 livres 6 shillings la livre pour le "Best Scotch" mais toujours nettement moins chers que les mélanges standards même à prix réduits pour les militaires.  
Deux autres boites de mélanges pré-empaquetés furent lancés au cours de la Première Guerre Mondiale, un pur Virginia, le “Ye Olde Signe” en 1915, et un Oriental, le , “Harmony” en 1917, mais le premier souci de Dunhill était de répondre aux besoins des forces combattantes. A côté des changements d'emballages discutés plus loin, on prit deux "mesures de guerre " essentielles : baisser le prix du tabac des mélanges standards pour les forces d'Outre Mer et lancer des blends temporaires pour les militaires à des prix encore plus bas. En 1915, au lieu de 25 shillings / livre, le Corps Expéditionnaire payait 19 shillings pour du "Cuba" et les membres des Forces  Navales 18 shillings, et au lieu de 19 shillings pour du Durbar" ou du "Ye Olde Signe", les soldats payaient 13 shillings 4 pence et les marins 12 shillings 6 pence (je suppose que la différence de prix entre soldats et marins étaient dues aux taxes économisées sur le tabac envoyé à un bateau). Les trois mélanges de guerre temporaires, “Campaign Plug” un Virginia vieilli, “Campaign Mixture” (blend de type inconnu) and “Best Scotch Thick Black Twist” étaient proposés à des prix encore plus bas. Le “Campaign Plug”, vendu 3 shillings la livre était "of a strength and character to appeal to the non commissioned officers and men [and of a] form suitable for campaign conditions ("d'une force et d'un caractère propres à séduire les sous-officiers et les hommes [et d'une] forme adaptée aux conditions de la campagne"). Il était en fait conçu pour être acheté en vrac et fourni aux unités d'Outre Mer pour être distribué aux troupes. A cette fin Dunhill proposait également une pipe, la "Campaign Pipe"(pipe de campagne), en lots minimum de 100 et à un shilling chaque. Les deux autres mélanges de guerre étaient un peu plus cher : 5 shillings la livre pour le "Campaign Mixture" et 4 livres 6 shillings la livre pour le "Best Scotch" mais toujours nettement moins chers que les mélanges standards même à prix réduits pour les militaires.  


Toutefois, alors que les prix étaient réduits pour les armées, à la fin de la décennie, la Grande Guerre et ses conséquences avaient eu un impact sur les prix proposés aux civils avec les mélanges "My Mixture" à 19 shillings 8 pence la livre, les "Durbar", "Ye Olde Signe" et "Harmony" à 24 shillings 8 pence la livre, et les "Royal Yacht" et "Cuba" à 30 shillings 8 pence la livre.
Toutefois, alors que les prix étaient réduits pour les armées, à la fin de la décennie, la Grande Guerre et ses conséquences avaient eu un impact sur les prix proposés aux civils avec les mélanges "My Mixture" à 19 shillings 8 pence la livre, les "Durbar", "Ye Olde Signe" et "Harmony" à 24 shillings 8 pence la livre, et les "Royal Yacht" et "Cuba" à 30 shillings 8 pence la livre.
Line 32: Line 32:
Le début de la Seconde Guerre mondiale a freiné l'introduction de nouveaux mélanges, à l'exception du mélange américain "American Mixture". Ce mélange, sans doute lancé du fait que le commerce transatlantique était limité par la Guerre, ne fut jamais commercialisé en dehors des Etats-Unis bien qu'il ait continué à être proposé en Amérique dans les années 80. Il est intéressant de noter qu'hormis durant la Grande Guerre, je n'ai trouvé nulle indication que Dunhill ait proposé aux militaires durant la Seconde Guerre Mondiale aucun mélange spécial à bas prix ni de prix réduits sur les mélanges standards.  
Le début de la Seconde Guerre mondiale a freiné l'introduction de nouveaux mélanges, à l'exception du mélange américain "American Mixture". Ce mélange, sans doute lancé du fait que le commerce transatlantique était limité par la Guerre, ne fut jamais commercialisé en dehors des Etats-Unis bien qu'il ait continué à être proposé en Amérique dans les années 80. Il est intéressant de noter qu'hormis durant la Grande Guerre, je n'ai trouvé nulle indication que Dunhill ait proposé aux militaires durant la Seconde Guerre Mondiale aucun mélange spécial à bas prix ni de prix réduits sur les mélanges standards.  


Après la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs mélanges furent abandonnés, les “Harmony”, “Throgmorton” “Twist”/“Negro Head Twist” et “Old Colonial” à la fin des années 40 et le  “Super” au début des années 50. Mais trois nouveaux mélanges d'importance furent lancés en 1951, des Orientaux, "l'Apéritif" et le Early Morning Pipe" et un mélange à base de Latakia, le "Nightcap". Je suppose que les blend furent abandonnés parce que l'économie d'après Guerre força Dunhill à se recentrer sur ses mélanges les plus populaires d'avant Guerre et que, néanmoins, trois mélanges ont été ajoutés dans le but spécifique d'accroître la pénétration du marché américain de l'après-guerre, d'une importance capitale. Il se peut également que certains tabacs bruts nécessaires aux mélanges abandonnés soient devenus introuvables. En tout cas les catalogues du début de du milieu des années 50 proposaient uniquement les mélanges "My Mixture", les trois nouveaux blends,  ainsi que le Royal Yacht, le "Cuba" et le "Durbar". Il est donc évident qu'il existait encore des goulots d'étranglement dans la production d'Angleterre, même une décennie après la victoire (peut-être du fait d'un manque de tabac suffisamment vieilli, à cause de l'impossibilité de se procurer des feuilles de tabac brutes pendant les années de guerre).
Après la Seconde Guerre Mondiale, plusieurs mélanges furent abandonnés, les “Harmony”, “Throgmorton” “Twist”/“Negro Head Twist” et “Old Colonial” à la fin des années 40 et le  “Super” au début des années 50. Mais trois nouveaux mélanges d'importance furent lancés en 1951, des Orientaux, "l'Apéritif" et le Early Morning Pipe" et un mélange à base de Latakia, le "Nightcap". Je suppose que les blends furent abandonnés parce que l'économie d'après Guerre força Dunhill à se recentrer sur ses mélanges les plus populaires d'avant Guerre et que, néanmoins, trois mélanges ont été ajoutés dans le but spécifique d'accroître la pénétration du marché américain de l'après-guerre, d'une importance capitale. Il se peut également que certains tabacs bruts nécessaires aux mélanges abandonnés soient devenus introuvables. En tout cas les catalogues du début de du milieu des années 50 proposaient uniquement les mélanges "My Mixture", les trois nouveaux blends,  ainsi que le Royal Yacht, le "Cuba" et le "Durbar". Il est donc évident qu'il existait encore des goulots d'étranglement dans la production d'Angleterre, même une décennie après la victoire (peut-être du fait d'un manque de tabac suffisamment vieilli, à cause de l'impossibilité de se procurer des feuilles de tabac brutes pendant les années de guerre).


L'après Guerre connut une augmentation majeure, ou pour dire mieux impressionnante, des tarifs. En 1951 les mélanges  "My Mixture" à 21/2 la livre avant guerre quadruplèrent pour atteindre 84/ (84 shillings) la livre, de la même façon les nouveaux "Aperitif", Early Morning Pipe” et “Nightcap”; “Durbar”, aussi bien que  “Ye Olde Signe” et “Super” passèrent à 89 shillings la livre et le "Royal Yacht" et le "Cuba"étaient à 96 shillings la livre.( A titre de comparaison l'augmentation du prix des pipes fut identique avec le tarif d'une Bruyere standard qui passait de 25 shillings avant Guerre jusqu'à 90 à 105 shillings en 1951). A partir de 1956 ces prix ont augmentés annuellement et à la fin de la décennie la plupart des blends, par exemple “My Mixture” blends, “Standard Mixture”, “Three Year Matured”, “London Mixture”, “Early Morning Pipe”, “Apéritif”, “Nightcap”, “Flake” et “Shell” étaient à 98 / (98 shillings) la livre, certains étant un peu plus chers, les "Durbar" et "Ye Olde Signe" étant à 104 shillings / livre et les "Royal Yacht et "Cuba" au sommet à 112 shillings la livre.
L'après Guerre connut une augmentation majeure, ou pour dire mieux impressionnante, des tarifs. En 1951 les mélanges  "My Mixture" à 21/2 la livre avant guerre quadruplèrent pour atteindre 84/ (84 shillings) la livre, de la même façon les nouveaux "Apéritif", Early Morning Pipe” et “Nightcap”; “Durbar”, aussi bien que  “Ye Olde Signe” et “Super” passèrent à 89 shillings la livre et le "Royal Yacht" et le "Cuba" étaient à 96 shillings la livre.( A titre de comparaison l'augmentation du prix des pipes fut identique avec le tarif d'une Bruyere standard qui passait de 25 shillings avant Guerre jusqu'à 90 à 105 shillings en 1951). A partir de 1956 ces prix ont augmentés annuellement et à la fin de la décennie la plupart des blends, par exemple “My Mixture” blends, “Standard Mixture”, “Three Year Matured”, “London Mixture”, “Early Morning Pipe”, “Apéritif”, “Nightcap”, “Flake” et “Shell” étaient à 98 / (98 shillings) la livre, certains étant un peu plus chers, les "Durbar" et "Ye Olde Signe" étant à 104 shillings / livre et les "Royal Yacht et "Cuba" au sommet à 112 shillings la livre.


Lorsqu'on se tourne vers la tarification américaine, il devient clair que l'augmentation considérable du prix des tabacs après Guerre en Angleterre était pour la plus grande part du fait du gouvernement Britannique. Aux Etats-Unis le tarif des tabacs Dunhill était resté remarquablement stable de la fin des années 20 à la Seconde Guerre Mondiale.Plus particulièrement au court de ce quart de siècle les “Standard Mixture”, “Three Year Matured”, “London Mixture” se vendaient 5 $ la livre; les mélanges My Mixture”, et “Prince of Wales” à 6 dollars la livre; les “Durbar”, “Ye Olde Signe”, “Harmony”, et “Super” se vendaient à 7 $ la livre et les “Royal Yacht” and “Cuba” se vendaient à  $10 la livre. Je manque de données concernant la tarification de l'immédiate après Guerre mais même en 1962 il y avait uniquement  eu une augmentation de 20% par rapport aux prix d'avant Guerre avec les mélanges d'avant Guerre à 6 $ qui se vendaient 8 $ (“Apéritif”, “Early Morning Pipe” et “Nightcap” étaient également au même tarif); les mélanges à 7$ d'avant Guerre se vendaient pour 10$ en 1962; et les mélanges de première qualité d'avant Guerre à 10 dollars  la livre se vendaient à 12 dollars en 1962. Le prix des pipes aux USA connut une hausse plus spectaculaire, bien que moindre qu'en Angleterre – avant Guerre une Bruyere standard coûtait 12$, en 1962 le prix était de 30 à 35 $. Il convient aussi de noter que par souci de cohérence j'ai toujours utilisé un " prix à la livre" mais il semble qu'après la Seconde Guerre mondiale, seuls les mélanges "My Mixture" aient continué à être proposés à la livre, tous les autres mélanges étant proposés en boîtes de deux ou quatre onces  (57 ou 113 grammes).     
Lorsqu'on se tourne vers la tarification américaine, il devient clair que l'augmentation considérable du prix des tabacs après Guerre en Angleterre était pour la plus grande part du fait du gouvernement Britannique. Aux Etats-Unis le tarif des tabacs Dunhill était resté remarquablement stable de la fin des années 20 à la Seconde Guerre Mondiale. Plus particulièrement au court de ce quart de siècle les “Standard Mixture”, “Three Year Matured”, “London Mixture” se vendaient 5 $ la livre; les mélanges My Mixture”, et “Prince of Wales” à 6 dollars la livre; les “Durbar”, “Ye Olde Signe”, “Harmony”, et “Super” se vendaient à 7 $ la livre et les “Royal Yacht” and “Cuba” se vendaient à  $10 la livre. Je manque de données concernant la tarification de l'immédiate après Guerre mais même en 1962 il y avait uniquement  eu une augmentation de 20% par rapport aux prix d'avant Guerre avec les mélanges d'avant Guerre à 6 $ qui se vendaient 8 $ (“Apéritif”, “Early Morning Pipe” et “Nightcap” étaient également au même tarif); les mélanges à 7$ d'avant Guerre se vendaient pour 10$ en 1962; et les mélanges de première qualité d'avant Guerre à 10 dollars  la livre se vendaient à 12 dollars en 1962. Le prix des pipes aux USA connut une hausse plus spectaculaire, bien que moindre qu'en Angleterre – avant Guerre une Bruyere standard coûtait 12$, en 1962 le prix était de 30 à 35 $. Il convient aussi de noter que par souci de cohérence j'ai toujours utilisé un " prix à la livre" mais il semble qu'après la Seconde Guerre mondiale, seuls les mélanges "My Mixture" aient continué à être proposés à la livre, tous les autres mélanges étant proposés en boîtes de deux ou quatre onces  (57 ou 113 grammes).     


À la fin des années 1950, le "Flake" (connu plus tard sous le nom de "Light Flake"), un pur Virginia pressé, a été introduit, tout comme le "Negrohead" et le "Shell" (ce dernier étant probablement une version rapidement renommée du premier, les deux semblent avoir été une forme émincée du "Twist"/"Negro Head Twist" d'avant la Seconde Guerre mondiale-à l'évidence, Dunhill dans cette période d'avant et d'après guerre était mal à l'aise pour nommer un style de mélange qui était en général nommé de façon plus grossière par les autres blenders). En 1963 on lança un quatrième mélange, le "Rough Cut Virginia"  (Virginia grosse coupe), mais ce mélange, comme le “Negrohead” and “Shell”, fut proposé quelques années seulement. Les années 60 virent également la disparition du "Prince of Wales", du "Savory's Mixture", du "Three Year Matured" et, sans doute en conséquence de l'embargo américain, le "Cuba".  
À la fin des années 1950, le "Flake" (connu plus tard sous le nom de "Light Flake"), un pur Virginia pressé, a été introduit, tout comme le "Negrohead" et le "Shell" (ce dernier étant probablement une version rapidement renommée du premier, les deux semblent avoir été une forme émincée du "Twist"/"Negro Head Twist" d'avant la Seconde Guerre mondiale-à l'évidence, Dunhill dans cette période d'avant et d'après guerre était mal à l'aise pour nommer un style de mélange qui était en général nommé de façon plus grossière par les autres blenders). En 1963 on lança un quatrième mélange, le "Rough Cut Virginia"  (Virginia grosse coupe), mais ce mélange, comme le “Negrohead” and “Shell”, fut proposé quelques années seulement. Les années 60 virent également la disparition du "Prince of Wales", du "Savory's Mixture", du "Three Year Matured" et, sans doute en conséquence de l'embargo américain, le "Cuba".  
Line 54: Line 54:
Importants également, les changements qui eurent lieu chez Dunhill. Traditionnellement, l'assemblage des mélanges anglais est un business coûteux. Ayan l'interdiction durant la plus grande part du Vingtième Siècle du fait des lois anglaises d'utiliser librement des additifs de saveur dans leurs assemblages, Dunhill et les autres blenders anglais, à la différence de ceux d'Europe Continentale ou d'Amérique, devait s'appuyer plus fortement  sur les Virginias et des Orientaux  aux saveurs naturelles caractéristiques plutôt que sur les Burley  et autres, moins coûteux, mais naturellement fades et enrichis avec des additifs. De plus ces saveurs caractéristiques des Virginia et des Orientaux devaient étre développées naturellement par des processus de maturation et de pressage. Mais l'argent immobilisé dans la maturation des stocks a un coût et les techniques d'assemblage comme le pressage, la torréfaction, la cuisson au four ne prennent pas seulement du temps, mais nécessitent du matériel supplémentaire et accroissent le coût du travail. Dunhill utilisait toutes ces techniques d'assemblage et faisait vieillir ses tabacs à partir des feuilles brutes, ensuite assemblait les mélanges en vrac et enfin assemblait et stabilisait les mélanges dans les boîtes avant leur envoi. Les tabacs assemblés et vieillis de cette façon dégagent un  arôme particulier de "mûr", de "gâté", ou ne mâchons pas nos mots de "pourri" lorsque la boîte est ouverte pour la première fois. Nul doute que durant cette période, Dunhill avait des difficultés avec les  méthodes traditionnelles d'assemblage dans un contexte de préservation de la rentabilité de l'entreprise, et on ne peut s'empêcher de penser que des mélanges tels que le “Three Year Matured” en ont fait les frais.
Importants également, les changements qui eurent lieu chez Dunhill. Traditionnellement, l'assemblage des mélanges anglais est un business coûteux. Ayan l'interdiction durant la plus grande part du Vingtième Siècle du fait des lois anglaises d'utiliser librement des additifs de saveur dans leurs assemblages, Dunhill et les autres blenders anglais, à la différence de ceux d'Europe Continentale ou d'Amérique, devait s'appuyer plus fortement  sur les Virginias et des Orientaux  aux saveurs naturelles caractéristiques plutôt que sur les Burley  et autres, moins coûteux, mais naturellement fades et enrichis avec des additifs. De plus ces saveurs caractéristiques des Virginia et des Orientaux devaient étre développées naturellement par des processus de maturation et de pressage. Mais l'argent immobilisé dans la maturation des stocks a un coût et les techniques d'assemblage comme le pressage, la torréfaction, la cuisson au four ne prennent pas seulement du temps, mais nécessitent du matériel supplémentaire et accroissent le coût du travail. Dunhill utilisait toutes ces techniques d'assemblage et faisait vieillir ses tabacs à partir des feuilles brutes, ensuite assemblait les mélanges en vrac et enfin assemblait et stabilisait les mélanges dans les boîtes avant leur envoi. Les tabacs assemblés et vieillis de cette façon dégagent un  arôme particulier de "mûr", de "gâté", ou ne mâchons pas nos mots de "pourri" lorsque la boîte est ouverte pour la première fois. Nul doute que durant cette période, Dunhill avait des difficultés avec les  méthodes traditionnelles d'assemblage dans un contexte de préservation de la rentabilité de l'entreprise, et on ne peut s'empêcher de penser que des mélanges tels que le “Three Year Matured” en ont fait les frais.


<div class="mw-translate-fuzzy">
Dans le même temps Dunhill était en train de passer du statut de simple fournisseur d'articles pour fumeur à celui de membre d'un conglomérat d'entreprises de détail, dont l'un des membres était Murrays d' Irlande du Nord, lui-même important blender de tabac à pipe. Le regroupement en 1981 de la plupart des mélanges de tabac chez Murray était une évidente rationalisation (en particulier, le transfert chez Murrays comprenait tous les mélanges de marque y compris le “My Mixture #965). Cependant, bien que Dunhill et Murray aient été tous deux des blenders, il y avait des différences significatives. Etant en Irlande du Nord, Murrays était soumis à des lois d'assemblage moins contraignantes que Dunhill. Plus important, Murrays s'orientait vers les assemblages en quantité, en utilisant une moindre variété de feuilles pour fabriquer des blends de moindre complexité et avec des différences de vieillissement significatives à toutes les étapes. Une des conséquences immédiates fut que les mélanges Dunhill de Murrays ne "puaient "pas à l'ouverture, ceci reflétant probablement une forte réduction des processus de maturation traditionnels de Dunhill. Je soupçonne qu'une autre conséquence fut que certains mélanges Dunhill de marque, trop complexes à produire de façon rentable, furent abandonnés. Dans tous les cas l'effet produit a été que non seulement des mélanges furent abandonnés mais aussi qu'il y eut des changements significatifs dans les assemblages conservés, dans certains cas dus sans doute aux changements de recette , par ex substitution de latakia Chypriote au Latakia syrien, d'autres fois du fait de changements de techniques d'assemblages, et dans tous les cas du fait d'un vieillissement nettement moins long. (En toute honnêteté les problèmes d'approvisionnement en feuilles de tabac et les réalités économiques auraient probablement mené au moins à certains de ces résultats même si les mélanges de marque de Dunhill n'avaient pas été transférés à Murrays. Je soupçonne par exemple qu'au moment du transfert de 1981, Dunhill n'avait plus que très peu de feuilles de tabac maturées en sa possession).   
Dans le même temps Dunhill était en train de passer du statut de simple fournisseur d'articles pour fumeur à celui de membre d'un conglomérat d'entreprises de détail, dont l'un des membres était Murrays d' Irlande du Nord, lui-même important blender de tabac à pipe. Le regroupement en 1981 de la plupart des mélanges de tabac chez Murray était une évidente rationalisation (en particulier, le transfert chez Murrays comprenait tous les mélanges de marque y compris le “My Mixture #965). Cependant, bien que Dunhill et Murray aient été tous deux des blenders, il y avait des différences significatives. Etant en Irlande du Nord, Murrays était soumis à des lois d'assemblage moins contraignantes que Dunhill. Plus important, Murrays s'orientait vers les assemblages en quantité, en utilisant une moindre variété de feuilles pour fabriquer des blends de moindre complexité et avec des différences de vieillissement significatives à toutes les étapes. Une des conséquences immédiates fut que les mélanges Dunhill de Murrays ne "puaient "pas à l'ouverture, ceci reflétant probablement une forte réduction des processus de maturation traditionnels de Dunhill.Je soupçonne qu'une autre conséquence fut que certains mélanges Dunhill de marque, trop complexes à produire de façon rentable, furent abandonnés. Dans tous les cas l'effet produit a été que non seulement des mélanges furent abandonnés mais aussi qu'il y eut des changements significatifs dans les assemblages conservés, dans certains cas dûs sans doute aux changements de recette , par ex substitution de latakia Chypriote au Latakia syrien, d'autres fois du fait de changements de techniques d'assemblages, et dans tous les cas du fait d'un vieillissement nettement moins long. (En toute honnêteté les problèmes d'approvisionnement en feuilles de tabac et les réalités économiques auraient probablement mené au moins à certains de ces résultats même si les mélanges de marque de Dunhill n'avaient pas été transférés à Murrays. Je soupçonne par exemple qu'au moment du transfert de 1981, Dunhill n'avait plus que très peu de feuilles de tabac maturées en sa possession.
</div>  


On doit noter une exception au transfert de l'assemblage en 1981. La boutique Dunhill de Duke Street a continué à proposer des mélanges à la demande les deux décennies suivantes, et au titre de cette continuité, un petit assembleur de Londres (je soupçonne que c'était en association avec Dunhill) a continué à fabriquer certains mélanges My Mixture disponibles seulement dans la boutique de Duke Street. (Bien qu'un bon nombre de mélanges "My Mixture" de qualité nettement supérieure restent heureusement disponibles aujourd'hui dans la boutique Dunhill, et uniquement cette boutique, avec l'arrivée du nouveau siècle, tout assemblage à Londres a cessé, et tous les mélanges Dunhill, qu'il s'agisse des marques ou des  "My mixture" sont désormais fabriqués par Murrays. Pour pallier aux appels inévitables, je fournis également l'information suivante : le numéro de la boutique Londonienne de de Duke Street depuis les Etats Unis est le 011 4420 7290 8600. Demandez Mr Burrows; Vous pouvez sinon envoyer un email à Mr Burrows à > Marc.Burrows@alfreddunhill.co.uk < qui pourra vous fournir une liste des mélanges disponibles. En fonction  de la quantité de boîtes commandées, les frais d'envoi, en raison de la différence entre les taxes britanniques non perçues et le coût d'expédition, peuvent être légèrement différents de ce que pous pourriez payer au Royaume Uni).
On doit noter une exception au transfert de l'assemblage en 1981. La boutique Dunhill de Duke Street a continué à proposer des mélanges à la demande les deux décennies suivantes, et au titre de cette continuité, un petit assembleur de Londres (je soupçonne que c'était en association avec Dunhill) a continué à fabriquer certains mélanges My Mixture disponibles seulement dans la boutique de Duke Street. (Bien qu'un bon nombre de mélanges "My Mixture" de qualité nettement supérieure restent heureusement disponibles aujourd'hui dans la boutique Dunhill, et uniquement cette boutique, avec l'arrivée du nouveau siècle, tout assemblage à Londres a cessé, et tous les mélanges Dunhill, qu'il s'agisse des marques ou des  "My mixture" sont désormais fabriqués par Murrays. Pour pallier aux appels inévitables, je fournis également l'information suivante : le numéro de la boutique Londonienne de de Duke Street depuis les Etats Unis est le 011 4420 7290 8600. Demandez Mr Burrows; Vous pouvez sinon envoyer un email à Mr Burrows à > Marc.Burrows@alfreddunhill.co.uk < qui pourra vous fournir une liste des mélanges disponibles. En fonction  de la quantité de boîtes commandées, les frais d'envoi, en raison de la différence entre les taxes britanniques non perçues et le coût d'expédition, peuvent être légèrement différents de ce que vous pourriez payer au Royaume Uni).


Aujourd'hui c'est un lieu commun parmi les fumeurs de pipe qui fument à la fois d'anciennes et d'actuelles boites de tabac Dunhill de dire que les mélanges disponibles actuellement ont évolué et tout simplement ne sont plus les mêmes que dans le passé. Bien sûr ce point de vue peut provenir du fait que dans un cas on a plusieurs décennies de vieillissement supplémentaire en boîte alors que dans l'autre la boite provient juste de l'étagère de la boutique. Mais je ne doute pas que dans la plupart des cas les blends plus récents représentent quand même bien une évolution, le travail des blenders qualifiés, qui cherchent à retrouver l'esprit des anciens mélanges, se heurtant à la nécessité d'utiliser des feuilles de tabac différentes manquant de maturité.  
Aujourd'hui c'est un lieu commun parmi les fumeurs de pipe qui fument à la fois d'anciennes et d'actuelles boites de tabac Dunhill de dire que les mélanges disponibles actuellement ont évolué et tout simplement ne sont plus les mêmes que dans le passé. Bien sûr ce point de vue peut provenir du fait que dans un cas on a plusieurs décennies de vieillissement supplémentaire en boîte alors que dans l'autre la boite provient juste de l'étagère de la boutique. Mais je ne doute pas que dans la plupart des cas les blends plus récents représentent quand même bien une évolution, le travail des blenders qualifiés, qui cherchent à retrouver l'esprit des anciens mélanges, se heurtant à la nécessité d'utiliser des feuilles de tabac différentes manquant de maturité.  
Line 68: Line 66:
Un deuxième essai d'emballage, moins connu à l'heure actuelle, remonte à la Grande Guerre lorsqu'en 1915 Dunhill commença à proposer tous ses  blends  "en emballage de campagne", un emballage breveté compressé d'un quart de livre recouvert d'une feuille de plomb  et vendu dans un sac de toile destiné à servir de blague à tabac lorsque le tabac serait épuisé. Cet emballage compressé, sans changement de forme ni de design, fut proposé dans les années 60 pour "les sportifs et les voyageurs". Il semble que durant toute la durée de l'offre, il n'y eut pratiquement aucune majoration de prix pour l'emballage compressé.
Un deuxième essai d'emballage, moins connu à l'heure actuelle, remonte à la Grande Guerre lorsqu'en 1915 Dunhill commença à proposer tous ses  blends  "en emballage de campagne", un emballage breveté compressé d'un quart de livre recouvert d'une feuille de plomb  et vendu dans un sac de toile destiné à servir de blague à tabac lorsque le tabac serait épuisé. Cet emballage compressé, sans changement de forme ni de design, fut proposé dans les années 60 pour "les sportifs et les voyageurs". Il semble que durant toute la durée de l'offre, il n'y eut pratiquement aucune majoration de prix pour l'emballage compressé.


La  plus importante évolution en matière d'emballage, toutefois, fut l'introduction de la boite étanche  ‘knife-lid’ or ‘cutter-top’  (couvercle à couteau coulissant)  en 1916. Ce système d'emballage, qui était d'un usage répandu dans le commerce déjà au 19ème siècle, s'imposa à Dunhill dans le but de mieux répondre aux besoins des troupes en France et des marins en haute mer. Une boite ‘knife-lid’ or ‘cutter-top’  (couvercle à couteau coulissant) est une boîte étanche à deux couvercles. Le couvercle intérieur en métal fin protège le tabac dans la boîte. Le couvercle extérieur, détachable, est muni d'une petite lame coulissante qui permet d'ouvrir et de découper la partie intérieure scellée.Seul le “Campaign Mixture” ("Mélange de Campagne"), fut proposé sous cette forme en 1916, dans une boîte de 4 onces (113 grammes) , de 4 pouces  (10 cm) de haut (du genre utilisé pour les tabacs Rattray) mais l'année suivante le catalogue affichait tous les blends de marque dans cet emballage, à savoir “Durbar”, “Ye Olde Signe”, “The Harmony”, “Royal Yacht” et “Cuba” (bien que la boîte du "Ye Olde Sign" soit plus petite et plus large, 2" x 3" (5 cm x 7,6 cm)). Chacune de ces boîtes portait des étiquettes en papier multicolores autour de la boîte et sur le couvercle, avec une bande de papier supplémentaire qui maintenait le couvercle sur laquelle était dessiné le fac similé d' un sceau rouge et la signature d'Alfred Dunhill.  
La  plus importante évolution en matière d'emballage, toutefois, fut l'introduction de la boite étanche  ‘knife-lid’ or ‘cutter-top’  (couvercle à couteau coulissant)  en 1916. Ce système d'emballage, qui était d'un usage répandu dans le commerce déjà au 19ème siècle, s'imposa à Dunhill dans le but de mieux répondre aux besoins des troupes en France et des marins en haute mer. Une boite ‘knife-lid’ or ‘cutter-top’  (couvercle à couteau coulissant) est une boîte étanche à deux couvercles. Le couvercle intérieur en métal fin protège le tabac dans la boîte. Le couvercle extérieur, détachable, est muni d'une petite lame coulissante qui permet d'ouvrir et de découper la partie intérieure scellée. Seul le “Campaign Mixture” ("Mélange de Campagne"), fut proposé sous cette forme en 1916, dans une boîte de 4 onces (113 grammes) , de 4 pouces  (10 cm) de haut (du genre utilisé pour les tabacs Rattray) mais l'année suivante le catalogue affichait tous les blends de marque dans cet emballage, à savoir “Durbar”, “Ye Olde Signe”, “The Harmony”, “Royal Yacht” et “Cuba” (bien que la boîte du "Ye Olde Sign" soit plus petite et plus large, 2" x 3" (5 cm x 7,6 cm)). Chacune de ces boîtes portait des étiquettes en papier multicolores autour de la boîte et sur le couvercle, avec une bande de papier supplémentaire qui maintenait le couvercle sur laquelle était dessiné le facsimilé d' un sceau rouge et la signature d'Alfred Dunhill.  


L'importance de ce type de boîte pour Dunhill réside dans le fait que c'est ce qui permit à ses tabacs d'être vendus et expédiés à travers le monde après la Première Guerre Mondiale, et ne se réduisit pas uniquement aux envois sur les lignes  du Front français ou aux marins en mer durant cette Guerre. A la fin des années 1920 les boites de 4 onces de 4 pouces de haut furent changées pour des boites de 4" x 2"  (10 x 5 cm) et cette forme resta inchangée jusqu'à l'arrivée des boîtes ‘coin twist’ (couvercle à ouvrir avec une pièce de monnaie) au milieu des années 60. Au cours de la période des boîtes ‘knife-lid’, les tabacs Dunhill étaient généralement disponibles en boites de deux, quatre, huit et seize onces (57, 113, 226, 453 grammes), la boîte de quatre onces étant la plus répandue.
L'importance de ce type de boîte pour Dunhill réside dans le fait que c'est ce qui permit à ses tabacs d'être vendus et expédiés à travers le monde après la Première Guerre Mondiale, et ne se réduisit pas uniquement aux envois sur les lignes  du Front français ou aux marins en mer durant cette Guerre. A la fin des années 1920 les boites de 4 onces de 4 pouces de haut furent changées pour des boites de 4" x 2"  (10 x 5 cm) et cette forme resta inchangée jusqu'à l'arrivée des boîtes ‘coin twist’ (couvercle à ouvrir avec une pièce de monnaie) au milieu des années 60. Au cours de la période des boîtes ‘knife-lid’, les tabacs Dunhill étaient généralement disponibles en boites de deux, quatre, huit et seize onces (57, 113, 226, 453 grammes), la boîte de quatre onces étant la plus répandue.


Le modèle ‘coin twist’ fut introduit au milieu des années 60 et devint l'unique format à partir de 1970. A l'origine, ces boites étaient proposées en contenants de deux et quatre onces, (57 et 113 grammes) de mêmes dimensions que les  boîtes ‘knife-lid’ qu'elles remplaçaient. Toutefois les vieilles étiquettes en papier furent abandonnées avec les nouvelles ‘coin twists’ qui avaient un couvercle peint et les côtés nus. Les années 1970 virent les débuts de l'intégration à la CEE avec de rares boites de 25, 50 et 100 g qui furent proposées à l'exportation vers le milieu de la décennie. A partir de la fin de la décennie Duhill passa à des boîtes de 50 et 100g, peut être incité par le fait que le contenu de ces boîtes utilisant le système métrique était plus léger de 10 % que les précédentes, c.a.d. que 100 grammes équivalent à 3,53 onces et non 4. Bien entendu  il n'y eut pas de réduction de prix équivalente. Ces boîtes de la fin de 1970 étaient marquées à la fois en grammes et en onces, au début avec une équivalence exacte en onces, par ex 3,53 onces mais à partir de 1980, on arrondit à 100 grammes / 3 ½ onces.   
Le modèle ‘coin twist’ fut introduit au milieu des années 60 et devint l'unique format à partir de 1970. A l'origine, ces boites étaient proposées en contenants de deux et quatre onces, (57 et 113 grammes) de mêmes dimensions que les  boîtes ‘knife-lid’ qu'elles remplaçaient. Toutefois les vieilles étiquettes en papier furent abandonnées avec les nouvelles ‘coin twists’ qui avaient un couvercle peint et les côtés nus. Les années 1970 virent les débuts de l'intégration à la CEE avec de rares boites de 25, 50 et 100 g qui furent proposées à l'exportation vers le milieu de la décennie. A partir de la fin de la décennie Dunhill passa à des boîtes de 50 et 100g, peut être incité par le fait que le contenu de ces boîtes utilisant le système métrique était plus léger de 10 % que les précédentes, c.a.d. que 100 grammes équivalent à 3,53 onces et non 4. Bien entendu  il n'y eut pas de réduction de prix équivalente. Ces boîtes de la fin de 1970 étaient marquées à la fois en grammes et en onces, au début avec une équivalence exacte en onces, par ex 3,53 onces mais à partir de 1980, on arrondit à 100 grammes / 3 ½ onces.   


Comme expliqué plus haut, en 1981 la fabrication de tabac fut globalement trasférée à Murray en Irlande du Nord, et avec ce transfert il y eut un changement d'aspect des boites. Au départ, on utilisait une boîte ‘coin-twist’ avec une étiquette papier collée sur le couvercle, et pour la première fois le pays d'origine était identifié comme étant le Royaume Uni (“United Kingdom”).  (J'ai également vu quelques boites avec étiquettes en papier avec le pays d'origine marqué en tant qu'Angleterre ("England"), suggérant soit que de telles boîtes étaient les dernières productions "maison" de Dunhill, soit que la rumeur selon laquelle pendant une courte période certains mélanges ont été confiés à Mc Connells, un autre blender anglais). En plus la boîte de 100 g / 3/1/2 onces devint plus basse et plus large, 1 ½” x 4 7/8” (3,8 x 12,4 cm) (parfois connue comme la boîte "pancake"). En peu de temps cependant, toujours au début des années 1980, des boîtes à couvercle "peint" furent réintroduites pour la production des Murray, le poids n'étant généralement indiqué qu'en grammes et généralement suivi d'un "e" (une référence au marché commun) et le pays d'origine étant uniformément identifié comme comme étant "le Royaume-Uni" (“the United Kingdom”).
Comme expliqué plus haut, en 1981 la fabrication de tabac fut globalement transférée à Murray en Irlande du Nord, et avec ce transfert il y eut un changement d'aspect des boites. Au départ, on utilisait une boîte ‘coin-twist’ avec une étiquette papier collée sur le couvercle, et pour la première fois le pays d'origine était identifié comme étant le Royaume Uni (“United Kingdom”).  (J'ai également vu quelques boîtes avec étiquettes en papier avec le pays d'origine marqué en tant qu'Angleterre ("England"), suggérant soit que de telles boîtes étaient les dernières productions "maison" de Dunhill, soit que la rumeur selon laquelle pendant une courte période certains mélanges ont été confiés à Mc Connells, un autre blender anglais). En plus la boîte de 100 g / 3/1/2 onces devint plus basse et plus large, 1 ½” x 4 7/8” (3,8 x 12,4 cm) (parfois connue comme la boîte "pancake"). En peu de temps cependant, toujours au début des années 1980, des boîtes à couvercle "peint" furent réintroduites pour la production des Murray, le poids n'étant généralement indiqué qu'en grammes et généralement suivi d'un "e" (une référence au marché commun) et le pays d'origine étant uniformément identifié comme comme étant "le Royaume-Uni" (“the United Kingdom”).


Dater les boîtes Dunhill est assez facile. Les limites de dates sont bien sûr définies par le blend et le type de boîte en question, par exemple un “Royal Yacht”  en boîte ‘knife-lid’ peut dater de 1912 à nos jours du fait du blend mais comme par hypothèse notre boîte  est une ‘knife-lid’ (couvercle à couteau coulissant), ces limites  peuvent  encore  être ramenées de 1917 à 1970. Mais les informations figurant sur l'étiquette permettent toujours  d'obtenir plus d'informations.
Dater les boîtes Dunhill est assez facile. Les limites de dates sont bien sûr définies par le blend et le type de boîte en question, par exemple un “Royal Yacht”  en boîte ‘knife-lid’ peut dater de 1912 à nos jours du fait du blend mais comme par hypothèse notre boîte  est une ‘knife-lid’ (couvercle à couteau coulissant), ces limites  peuvent  encore  être ramenées de 1917 à 1970. Mais les informations figurant sur l'étiquette permettent toujours  d'obtenir plus d'informations.
Line 86: Line 84:
  Les armes de George VI sans référence au Roi furent utilisées en 1954;
  Les armes de George VI sans référence au Roi furent utilisées en 1954;


  a George VI Crest with a reference to the “late King” was used between  1954 and 1962; and an Elizabeth II Crest was used between 1963 and 1995.(note that the use of the Elizabeth II Crest comes a decade after her coronation).
  Les armes de George VI avec une référence au "Feu Roi" furent utilisées de 1954 à 1962; et les armes d'Elizabeth II furent utilisées de 1963 à 1995. (Notons que l'utilisation des armes d'Elizabeth II survint une décennie après son couronnement).
 
*Tins dating to World War II will have a small reference to war time packaging requirements.
*Les boîtes datant de la Seconde Guerre mondiale comportent une petite référence aux exigences de l'emballage en temps de guerre.
 
*Older tins from before the 1970s will be found with blue United States ‘Act of 1926’ tax stamps – adding ‘1829’ to the  “Series” number on such stamps will give the approximate year of import, also the year of import will sometimes be stamped on the tax stamp.
*On peut trouver des boîtes plus anciennes datant d'avant les années 70 avec le timbre fiscal bleu des Etats-Unis ‘Act of 1926’  - ajouter 1829 au numéro de "série" de ce type de timbre donnera l'année d'importation approximative, mais parfois l'année d'importation peut également être marquée sur le timbre fiscal.
 
*Tins showing England or Great Britain as the country of origin date to 1980 or earlier (i.e. ‘in-house’ Dunhill production note that not all tins prior to 1980 showed the country of origin).
*Les boîtes portant England (Angleterre)  ou Great Britain (Grande Bretagne) comme pays d'origine datent de 1980 ou d'avant (c.a.d. Dunhill fabrication maison noter que toutes les boîtes d'avant 1980 ne portaient pas l'indication du pays d'origine).
 
*Tins with words to the effect that the tobacco is blended ‘by Dunhill’ date to 1980 or earlier (i.e. ‘in-house’ Dunhill production. note that not all tins prior to 1980 show that information).
*Les boîtes indiquant que le tabac est assemblé "Par Dunhill" datent de 1980 ou d'avant (c.a.d. Dunhill fabrication maison noter que toutes les boîtes d'avant 1980 ne portaient pas cette indication).
 
*Les boîtes indiquant le Royaume Uni en tant que pays d'origine  datent d'après 1981 (c.a.d. fabrication Murrays).
Les boites indiquant que le tabac est fabriqué "sous l'autorité" de Dunhill datent de 1990 à 1995.
 
*Les boîtes indiquant que le tabac est fabriqué  “en association” avec Dunhill datent d'après 1995.
 
*Les boites dont le poids est exprimé en onces ou en fraction de livre datent d'avant la fin des années 70.


*Tins showing the United Kingdom as the country of origin date to after 1981 (i.e. Murrays production).
*Les boîtes dont le poids est indiqué en grammes et onces datent d'après la fin des années 1970.
Les boîtes dont le poids est indiqué en grammes datent en général d'après 1981.
*Tins advising that the tobacco was manufactured under the “authority” of Dunhill date to 1990 – 1995.
*Tins advising that the tobacco was manufactured “in association” with Dunhill date to after 1995.
*Tin weights shown in whole ounces or fractions of a pound date to before the late 1970s.
*Tin weights shown in grams and ounces date to after the late 1970s.
*Tin weights shown in grams only generally date to after 1981.


(The most important dating issue generally is: ‘is it Dunhill or is it Murrays’. Normally, the answer can be quickly determined by looking for the country of origin, if it is the United Kingdom, it is Murrays production. Similarly  a 100 gram ‘pancake’ tin indicates Murrays production).
(La question la plus importante en la matière est : Est-ce du Dunhill ou du Murrays? Normalement, on peut vite trouver la réponse en regardant le pays d'origine, s'il s'agit du Royaume Uni (United Kingdom), c'est une fabrication Murrays. De la même façon une boîte "Pancake" de 100 grammes indique une production Murrays).




Back to Loring's articles [https://pipedia.org/wiki/Dunhill#John_C._Loring_Articles '''here''']
Retour aux articles de Lorin
[https://pipedia.org/wiki/Dunhill#John_C._Loring_Articles '''ici''']


[[User:Yang|Yang]] ([[User talk:Yang|talk]]) 08:49, 14 August 2019 (CDT)
[[User:Yang|Yang]] ([[User talk:Yang|talk]]) 08:49, 14 August 2019 (CDT)
----
----
[[Category:Dunhill]]
[[Category:Dunhill]]
1,342

edits

Navigation menu