The 1980s Fake Dunhill/fr: Difference between revisions

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Change and a bit of turmoil enveloped staid Dunhill beginning in the mid 1970s. Lane Limited, including the Charatan pipe line, was purchased in 1976 and in the early 1980s the Dunhill pipe factories were consolidated with a number of pipe carvers laid off and much disgruntlement amongst those that remained. But with that consolidation not only a few pipe makers disappeared, so too pipe tools, stamping tools, raw briar, and from the company’s inventory boxes of abandoned work, some unfinished bowls as well. And at work’s-end employed and unemployed still met at the pub to dwell on the injustice of it all.
Les changements et même les quelques bouleversements qui s’emparèrent de la très conservatrice maison Dunhill commencèrent au milieu des années 70. Lane Limited, y compris la gamme de pipes Charatan, fut acquise en 1976 et au début des années 1980 les usines Dunhill furent réorganisées, un certain nombre de pipiers licencié et il y eut beaucoup de mécontentement parmi ceux qui restaient. Mais avec cette fusion, il n’y eut pas que quelques pipiers à disparaître, mais également des outils, des griffes, de la bruyère brute, et quelques têtes inachevées qu’on avait mises de côté dans les stocks de l’usine. Et à la fin de la journée de travail, ceux qui étaient encore employés et ceux qui n’avaient plus d’emploi se retrouvaient au pub pour discuter de l’injustice de tout ça.  
 
During the same period on the other side of the Atlantic a strange new hobby was developing, ‘used briar pipe collecting’, with Dunhill pipes the crown jewels of those pioneer American collections. Soon there were pipe shows, mail order lists, evenings on the telephone in ‘hot pursuit’ and even excursions to England to salvage previously smoked pipes from the dustbins. Hundreds, even thousands of dollars were paid for used, quickly renamed “Estate” Dunhills with premium prices being paid for the largest and oldest.
A la même époque de l’autre côté de l’Atlantique naissait un étrange nouveau hobby, la " collection de pipes de bruyère déjà fumées " avec les Dunhill comme joyaux de la couronne de ces pionniers américains de la collection de pipes. Très vite il y eut des Pipe Show, des listes de commandes, des soirées animées au téléphone et même des visites en Angleterre pour sauver de la poubelle des pipes déjà fumées. On paya des centaines, voire des milliers de dollars pour des Dunhill utilisées, promptement renommées " Estates", les prix les plus hauts étant payés pour les plus grosses et les plus anciennes.
 
So there it was, in our own small way our own ‘perfect storm’: in England disgruntled Dunhill and Charatan carvers with the means at hand and in America hungry collectors with the money in hand. Needless to say somehow a connection would be made.  
Et voilà comment se passa, à notre sens, ce qui fut notre tempête du siècle : en Angleterre il y avait des pipiers de Dunhill et Charatan mécontents avec les moyens à portée de main et en Amérique des collectionneurs affamés avec de l’argent plein les mains. Pas besoin de dire que d’une façon ou l’autre, la connexion se ferait.  
 
Amongst the first tell tail signs in 1983 may have been a quite real Dunhill LC from the early 1920s with a worn blast, a damaged shank and barely readable nomenclature. A quarter inch snip of the shank, a rebuilt mortise and matching extended replacement bit, restained and restamped with a ‘borrowed’ stamping tool from World War II that no one would miss, and for the ‘money touch’, restamped with the very rare shape letters “LLC”.   An extra “L” that would blind most any collector to the restained worn blast and chopped shank.
Un des tous premiers signes en 1983 peut bien avoir été une Dunhill LC bien réelle du début des années 20 au sablage usé, à la tige abîmée et avec une nomenclature assez peu lisible. Une tige réduite de ¼’ (0,6 cm), une mortaise refaite, un tuyau de remplacement plus long qui lui correspondait, la pipe reteinte et remarquée avec une griffe " empruntée " de la Seconde Guerre Mondiale qui ne manquait à personne, et pour " le petit bonus ", un marquage avec les très rares lettres " LLC ". Un " L" supplémentaire qui ferait oublier à n’importe quel collectionneur le sablage usé et reteint et la tige coupée.
 
But why beat the bushes in a time consuming hunt for injured rare pipes to rebuild and alter when you can make new instead. Especially when the knowledge base of this new area of collecting was still limited and mixed with myth. Other then the common ODA shapes there was a paucity of actual examples of oversized pipes. Magnums were viewed as ‘one of a kind’ rarities that could be counted on one hand, maybe two at best. The “A”, “B” and “C” of ODA, ODB and ODC were thought to stand respectively for “America”, “Bermuda” and “Canada”. Dating patent number Dunhills took on the aura of divination. Early Dunhill catalogs were largely unavailable and certainly unstudied as a whole. And most importantly up to that time no one had produced a pipe that ‘looked and smelled’ like a Dunhill, other than of course Dunhill itself.
Mais pourquoi tourner autour du pot et perdre son temps à traquer des pipes rares et abîmées pour les refaire et les transformer quand au lieu de ça vous pouvez en faire des neuves. Tout particulièrement alors que les connaissances de base de ce nouveau domaine de la collection étaient encore limitées et mêlées au mythe. Mis à part les formes ODA communes, il y avait peu d’exemples concrets de pipes de très grandes dimensions. On considérait les Magnum comme des raretés peu communes qui se comptaient sur les doigts d’une seule main, peut être les deux au mieux. On pensait que les A, B, C des ODA, ODB et ODC correspondaient respectivement à América, Bermuda et Canada. Dater un numéro de brevet d’une Dunhill prenait des airs de divination. Les premiers catalogues Dunhill étaient indisponibles dans une large part et certains n’avaient absolument pas été étudiés. Et plus important à cette époque personne n’avait encore fabriqué une pipe qui "ressemblait à une Dunhill et sentait comme elle", sauf bien entendu Dunhill.  
 
And so in 1984 after a successful private showing it was indeed a grand debut by one of the leading collectors of the day at the premier show of the year. Thirty pipes in all including: four  near magnum sized Shells bearing extremely rare or previously unknown shape numbers;  three smooth finished “LC” shapes , two Roots and a Bruyere, one bearing a previously unknown shape number;  three extremely rare usmoked ODAs , a Bruyere and a Shell 844 and an 824 Shell; a number of sought after ODA shapes in a variety of finishes, many unsmoked; and two awesome supposedly pre WWII Canandians both upwards of 9 inches long with 5 ¾ inch shanks, a Bruyere with a small, 1 ¾ inch tall, bowl and a Shell with a magnum sized,  2 ¾ inch tall bowl.   Nothing like it had ever been seen, indeed even imagined before. It need hardly be said that the display won an award and the Shell Canadian was named ‘Best of Show’.
Et ainsi en 1984, après qu'une présentation privée eut rencontré le succès, le grand début fut vraiment la première exposition de l’année organisée par l’un des principaux collectionneurs  de l’époque. Trente pipes en tout y compris 4 shell presque magnums portant des numéros de forme extrêmement rares ou jusqu’alors inconnus, trois « LC » de finition lisse, deux Root et une Bruyere, dont l’une avec un numéro de forme inconnu auparavant, trois ODA non fumées, extrêmement rares, une Bruyere et une Shell 844 et une Shell 824, un certain nombre d’ODA recherchées dans des finitions variées, souvent non fumées, et deux impressionnantes Canadiennes supposément d’avant la Seconde Guerre Mondiale, chacune longue de 9 pouces (20 cm) avec une tige de 5 ¾ (14,6 cm), une Bruyere avec un petit fourneau de 1 ¾ de pouces (4,44cm) de haut et une Shell avec une tête de taille moyenne de 2 ¾ de pouces de haut (6,98 cm). Rien de pareil n’avait jamais été vu, ni même imaginé auparavant. Il est à peine besoin d’ajouter que cette exposition se vit remettre une distinction et la Shell Canadian fut désignée « Best of Show ».