Les Marquages Additionnels Dunhill

From Pipedia
Jump to navigation Jump to search
This page is a translated version of the page Dunhill Additional Stamps and the translation is 100% complete.
Other languages:
Cette page contient des modifications qui ne sont pas marquées pour la traduction.


Introduction


Je ne sais plus si c'est Barry Levin ou Bob Hamlin qui le premier raconta l'histoire d'une visite à un pipier célèbre qui expliquait que certains changements de nomenclature résultaient simplement de la perte de l'outil de marquage adéquat et de sa redécouverte, mais la question n'est pas de savoir si toute nomenclature de pipe est cohérente, ou se prête à une explication “logique”. De la même façon Michael Friedberg dans son article de 89 sur la datation des premières Dunhill prévenait que “Les premières années, Dunhill n'était pas toujours cohérent dans ses marquages.” Citons à l'appui la lettre de Gomersall, l'archiviste de Dunhill :


"Nous espérons que vous comprenez bien que c'est avec quelques inquiétudes que nous publions des informations sur ce sujet, particulièrement de façon formelle, car d'après notre expérience, l'interprétation de telles données, peut amener, et souvent amène des dérives. Les marquages doivent être considérés comme des éléments de preuve et pesés à l'aune de l'expérience et du “jugement”, pour que parfois l'ensemble de ces éléments ne s'additionnent pas chez un non-initié pour orienter son jugement"

Alfred Dunhill était un grand perfectionniste, et bien que l'inconstance et l'oubli par inadvertance fassent nécessairement partie de la condition humaine, j'interprète différemment le commentaire de Mr Gommersall, car de ce que j'ai trouvé quant à la nomenclature Dunhill, ce qui semble d'apparentes incohérences, une fois qu’elles sont vues à la lumière de suffisamment d'exemples et quand on y réfléchit, révèle une logique plutôt constante. Ainsi j'interprète les propos de Mr Gommersall comme disant que l'ancienne nomenclature Dunhill est assez complexe, que les archives de l'usine sont incomplètes pour cette période et que le temps écoulé accroît la difficulté. Aussi devant ce qui parait des incohérences (par ex les A cerclés ou non) je crois que c'est plus probablement dû au fait que les exemples de nomenclature de pipes ne sont pas encore assez nombreux pour permettre de comprendre la logique inhérente ou à l'inverse qu’on n’en a simplement pas pris en compte la complexité. Loring, J. C., THE PRE ’25 DUNHILL PIPE - INCONSISTENT NOMENCLATURE (self-published, Chicago, 1997).


Nomenclatures

Les codes –date supplémentaires

La raison pour laquelle on a mis un date sur la pipe tient à la garantie d'un an proposée par Dunhill, qui s'engageait à remplacer la pipe si elle avait n'importe quel problème la première année. Parfois, une pipe a pu recevoir son marquage de date, mais n'ayant quitté l'usine que l'année suivante, ou même plus tard, on devait lui ajouter un code date supplémentaire. De ce fait, on trouve plusieurs exemples de pipes portant des marquages de date double, triple ou même quadruple". Steven Snyder. Steven Snyder.

Ces codes additionnels étaient ajoutés par les détaillants, c'est pourquoi ils n'étaient pas uniformes. Par exemple, on trouve des cas où la pipe n'étant pas vendue dans l'année de production, c'était une façon d'établir une nouvelle période de garantie. Dans le cas où le client réclamait un tuyau F/T (par exemple) ou quand on trouvait un petit défaut mineur, la pipe retournait en usine et, dans certains cas, recevait une nouvelle date de garantie. Dans ces cas là le code date supplémentaire est uniforme.

Il pouvait également avoir été ajouté par le point de vente (la boutique où la pipe a été réellement vendue, ainsi la période de garantie était facile à définir). Kalmon S. Hener, Directeur de la production du département - The White SpotSmoker'sAccessory et du site de Walthamstow.



Les pipes abîmées

<qAvant 1922 Dunhill a commercialisé des 'seconds' (second choix), ou bien, comme on disait dans l'entreprise des "failings" (ratés) sous la marque Dunhill. L'examen final en bout du processus de production de Dunhill intervenait après les marquages et la finition et on voit dans un cas que les pipes ayant été recalées à cet examen étaient marquées d'un grand "X" caractéristique au dessus du marquage Dunhill et ensuite vendu en boutique à prix réduit. Dans un autre cas il apparaît que les pipes "abîmées" dans la boutique de Duke Street ou mise à prix réduit pour d'autres motifs étaient marquées "DAMAGED PRICE [suivi de l'indication du prix réduit]" sur une autre partie non marquée de la pipe cad le dessous de la tige sur une Bruyere. De fait, il existe une pipe qui est souvent considérée comme la première Dunhill qui devait au final devenir un 'second choix'. Il s'agit de la pipe " Windshield (Pare-Vent) qu'Alfred Dunhill a fabriqué en 1905. Lorsque il vit que cette pipe n'avait pas de succès, Dunhill coupa le 'pare-vent' distinctif et vendit les pièces retaillées à prix réduit.

Jusqu'en 1920, les têtes des pipes Dunhill étaient taillées à Saint-Claude en France. L'essentiel des défauts se repérant après le tournage des têtes, au classement des pipes, et comme les têtes étaient tournées à Saint Claude, Dunhill pouvait laisser les "ratés" derrière et avait juste à s'occuper des têtes dont les défauts étaient apparus au cours des processus du traitement à l'huile, de la sculpture ou de la finition. Par conséquent, au moins jusqu'en 1919, Dunhill envisagea d'introduire une ligne de "seconds choix" qui se serait appelée Red Spot pipe (la pipe au point rouge), mais les ratés n'étaient pas en assez grand nombre pour garantir le succès d'une telle démarche. Toutefois, lorsque Dunhill commença à tourner ses propres têtes en 1920 avec pour conséquent des "ratés" substantiels, il n'eut pas d'autre choix que d'améliorer la formation, dans la mesure où Alfred Dunhill ne voulait pas de gaspillage semblables aux précédents. Durant la première décennie, Dunhill proposa également des réductions, faisant ainsi évoluer perpétuellement My Mixture blend #75, qui consistait à mélanger tous les reliquats de tabac des mélanges sur mesure. En 1922 la Parker Pipe Company fut crée pour assurer la finition et la commercialisation de ces "ratés". Il semble qu'avec la création de Parker, Dunhill abandonna la commercialisation de tous les seconds choix, ne commercialisant plus que des pipes portant la griffe Dunhill. Loring, J. C., The Dunhill Briar Pipe, The Patent Years and After (self-published, Chicago, 1998).



A propos du C

Ici nous avons plusieurs variantes, et il faut tenir compte de l'ensemble, car tout dépend de l'endroit où il est gravé. Par exemple, le "C" peut indiquer le modèle, en l'espèce une "Churchwarden", s'il correspond au type de la pipe. Si c'est le cas, il concorde avec le style de la pipe (mais celui-ci n'est plus tellement utilisé de nos jours –en voir davantage à ce sujet ici Dunhill Shapes). Il peut également s'agir du "C" de classification des séries "OD" ou "DR". Il peut s'agir d'une "complémentaire". Dans ce cas, les pipes étaient marquées d'un "Not For Sale" en surimpression en plus de la lettre. Comme il s'agissait de pipes fournies à titre gracieux, elles n'étaient pas datées pour ne pas marquer de période de garantie. On trouve aussi le "C" pour "Compliments" ("avec les compliments de..") destinées à la famille royale anglaise.

Le "C" peut également signifier "complémentary" (complémentaire). Les pipes marquées ainsi sont en général des cadeaux d'affaire et ne sont pas à vendre. C'est pourquoi elles sont refrappées d'un NOT FOR SALE, et ainsi marquées elles ne peuvent être revendues Kalmon S. Hener, Directeur de la production du département The White SpotSmoker'sAccessory et du site de Walthamstow.

<qDes années 20 aux années 60, on utilisait un "C" comme marquage de forme avant le numéro de forme pour indiquer une churchwarden. On peut soupçonner que les pipes de cette époque portant un tuyau churchwarden mais qui ne portent pas de "C" dans leur nomenclature de forme aient été équipées plus tard d'un tuyau churchwarden alors qu'à l'origine ce n'était pas des churchwarden. Loring, J. C., The Dunhill Briar Pipe, The Patent Years and After (self-published, Chicago, 1998).

En voici quelques exemples :




Le petit carré

De nos jours
Autre marquage atypique, un petit carré.

Nous avons vérifié dans nos registres de marquage, le petit carré n'est pas indiqué comme un marquage d'usine. Nous pouvons uniquement certifier qu'il s'agit d'un marquage après la sortie d'usine ; il peut avoir été ajouté par le point de vente, mais nous n'en savons rien. Kalmon S. Hener, Directeur de la production du département The White Spot Smoker's Accessory et du site de Walthamstow..

pic by ©Nate Allen

Dans les premiers temps

J'ai rencontré des points carrés indiqués en exposant sur des DR datant de 1910 jusqu'à 1922, et marqués soit avant, soit après DUKE ST S.W. ou LONDON. A part le point en exposant concernant une Root DR, je n'ai jamais rencontré un tel marquage avec une finition root. Toutefois j'ai vu des petits carrés en exposant sur des Shell de 1931 et 1937 suivant les marquages de forme/catégorie. De même on a trouvé sur une DR de la fin des années 30 un petit carré en exposant qui suivait immédiatement le marquage "DRR" (marqué là où on trouve normalement le marquage "A" sur une Bruyere). Je n'ai rien pu trouver comme information sur la raison d'être de ces petits cercles, points et nombres marqués apparemment au hasard, mais comme il n'y a pas d'autre hasard dans la nomenclature Dunhill je crois fortement que ces marquages complémentaires étaient un début de codes de qualité ou de prix. Loring, J. C., The Dunhill Briar Pipe, The Patent Years and After (publication à compte d'auteur, Chicago, 1998).

Sur Pipephil on trouve cette information : Les petits carrés sont typiques des marquages des anciennes DR. Leur signification n'est pas clairement établie mais peu avoir un rapport avec les catégories de prix. Mais Loring indique ceci dans un de ses articles :

Une information non signalée ici indique qu’alors que le marquage des stops (petits carrés) a continué après le début des années 30 pour les DR et durant la Seconde Guerre Mondiale, l’emplacement des stops et le système de gradation ont considérablement changé. A la lumière de quelques recherches et de remarques en vrac sur eBay, on doit également signaler que si on a souvent vu des stops marqués sur des Bruyere standard (c.a.d. pas des DR), devant soit un A, soit un A cerclé, et ce, au cours des années 10 et des années 20, rien n’indique dans les catalogues que ces stops servaient d’indices de valeur. Sans nul doute le fait pour une Bruyere standard de cette époque d’être marquée d’un A cerclé ou non, suivi par un stop était important, mais cela très probablement avait un rapport avec la production ou la distribution plutôt qu’une gradation de qualité. Loring, Grading the Pre World War II Dunhill Bruyere DR.

©Pipephil.



H.Wo / HT

Du début des années 20 (peut-être 1923, quand, d’après certains, Dunhill commença à fabriquer entièrement ses pipes) jusqu’à la fin des années 30, certaines pipes furent fabriquées d'un bout à l' autre, sans automatisation d’aucune sorte. Ces pièces reçurent le marquage suivant sur la tige, "H.Wo", qui signifiait Fait Main (Hand Worked). Les têtes sculptées et les D.R, qui étaient également faites à la main, cependant, n’avaient pas d’autre classification et ne reçurent pas ce marquage. Parmi les sculptées main, on trouvait les « O.D. » d'avant la Seconde Guerre Mondiale.

"H.W" était un autre marquage d'avant-guerre et signifiait 'Hand Worked' (Fait Main). Ce marquage fut utilisé, parfois associé à de petits carrés en exposant, pour identifier les formes faites à la main des formes standards faites à la machine. Un marquage "HW" n'était pas nécessairement l'indice d'un prix plus élevé. Loring, J. C., The Dunhill Briar Pipe, The Patent Years and After (publication à compte d'auteur, Chicago, 1998).


  • Note: HT(Hand-Turned) est actuellement utilisé à la place de H.Wo, mais le concept est le même.



Marquages inconnus

On trouve des marquages additionnels qui ne sont même pas connus des dirigeants de l'usine. Comme il s ne sont par répertoriés dans les registres de l'entreprise, peut-être s'agit-il de marquages officieux ajoutés par des vendeurs autorisés à des fins de contrôle interne, pour garder une trace de chaque pipe vendue qui pourrait leur être retournée pour telle ou telle raison, ou encore par un collectionneur pour marquer ses pipes. Qui sait? Sans confirmation d'aucune sorte, ça restera un mystère.

Des informations ici ou là suggèreraient que ces marquages auraient été ajouté par le contrôle après une réparation, tels qu'un remplacement de tuyau ou des réparations structurelles. Mais le Directeur de la Production réfute cette hypothèse :

"Nous avons effectué et effectuons encore des réparations touchant la structure même de la pipe telles que des tuyaux cassés ou des rebouchages de fourneaux percés (quand c'est possible) et ces réparations sont tout bonnement incroyables. Mais non, nous n'ajoutons aucun marquage supplémentaire. Dans le cas où nous réparons une tige ou un tuyau cassé nous refaisons les marquages qui se trouvaient sur la pipe à l'origine, afin de la garder autant que possible dans son état d'origine. Kalmon S. Hener, Kalmon S. Hener, Directeur de la production du département The White Spot Smoker's Accessory et du site de Walthamstow

Ci-dessous: trois exemples de marquage inconnus des fabricants :

"MARQUAGES ACCESSOIRES". On a trouvé des marquages accessoires placés de façon un peu aléatoire sur des pipes de la fin des années 40 jusqu'au milieu des années 50. Il s'agit par exemple de marquages tels que "-11" , "811-" and "B52".La signification de ces marquages est inconnue à l'heure actuelle mais on peut imaginer en se fondant sur le placement légèrement aléatoire de ces marquages et l'absence de ces mêmes marquages dans les registres de l'usine qu'il s'agit de marquages postérieurs à la production et qu'ils ont trait à la commercialisation et au marketing.

REMARQUAGES. A l'occasion, lorsqu'une pipe était envoyée chez Dunhill pour une réparation, une partie de la nomenclature qui était effacée était refrappée. De plus, Dunhill à l'occasion a refrappé une nomenclature effacée sur des pipes qui à part ça étaient en bon état. Ce remarquage peut parfois ressortir lorsque les outils de marquage ne correspondent pas au style de la nomenclature originale. En outre on peut le déceler lorsqu'on voit des signes de double frappe (par-dessus). D'un autre côté de telles doubles frappes peuvent également arriver au moment de la fabrication, lorsque le premier marquage semblait trop peu profond". Loring, J. C., The Dunhill Briar Pipe, The Patent Years and After (Publication à compte d'auteur, Chicago, 1998).

Au cours des 45 ans durant lesquels j'ai collectionné des Dunhill, j'ai rencontré de ces marquages curieux. Je suis d'avis qu'il s'agit de marquages fait par des vendeurs. Par exemple j'ai vu une DRR des années 30 qui portait un petit H latéral. J'ai vu de petites lettres placées sur la tige dans des endroits curieux. J'en ai parlé à Dunhill bien avant que l'équipe de direction actuelle soit en place et ils étaient d'avis qu'il s'agissait de marquages ultérieurs, post-production. Chaque nomenclature Dunhill a une signification - prix, forme ou date. Richard Esserman - 2019.



Un 6 pour les tuyaux Saddle (sifflet)

Dunhill a utilisé un 6 comme préfixe de code de forme pour indiquer que la pipe devait avoir un tuyau de forme Saddle (sifflet), dès les tout débuts et ce, jusqu'au début des années 1970 (peut-être 1974, quand une numérotation plus détaillée à 4 ou 5 chiffres arriva -autour de 1976). Par exemple, un code forme R indiquait une tête de forme Pot avec un tuyau tapered (fuselé), un 6R signifiait la même forme de tête mais avec un tuyau saddle (sifflet), ou bien encore 660, 639, et ainsi de suite.




Yang (talk) 19:59, 9 June 2020 (CDT)