The Ashton Pipe Story/fr: Difference between revisions

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Après avoir remis son préavis et s’être mis à son compte, Bill avait besoin de plus de capitaux. Entre autres, il avait besoin d’une sacré bonne sableuse, à moins de faire faire le travail ailleurs. Nous avions tous deux considéré qu’un sablage à la main devait être une caractéristique essentielle de la marque, et il fallait que ce soit comme celà. Au printemps 1984, après que Bill eût fait quelques recherches préliminaires, je suis venu et nous avons commençé par aller voir un spécialiste en machines à sabler. Bill avait apporté quelques têtes de pipe et les montra à notre représentant désigné pour voir comment utiliser la machine. « Pas de problème, Patron ! ». Et le gars nous condusisit à une petite machine de rien du tout. « Je ne pense pas que ça fera l’affaire » dit Bill. Et effectivement, ça ne le fit pas. Bill utilisa la machine pendant dix minutes sans résultat visible sur les têtes de pipe, et puis nous allâmes de machine en machine, augmentant de taille et de capacité jusqu’à ce qu’on arrive à la deuxième plus grosse de la rangée. Les mains, enfouies dans de gros gants de caoutchouc, glissèrent par des orifices à l’intérieur d’ une sorte de cabine géante, la tête de pipe tenue directement sous la projection de sable, le pied appuya sur la pédale du compresseur …et la tige fut complètement éclatée en une fraction de secondes. « Là, voilà une bonne sableuse » dit Bill. Marché conclu.
Après avoir remis son préavis et s’être mis à son compte, Bill avait besoin de plus de capitaux. Entre autres, il avait besoin d’une sacré bonne sableuse, à moins de faire faire le travail ailleurs. Nous avions tous deux considéré qu’un sablage à la main devait être une caractéristique essentielle de la marque, et il fallait que ce soit comme celà. Au printemps 1984, après que Bill eût fait quelques recherches préliminaires, je suis venu et nous avons commençé par aller voir un spécialiste en machines à sabler. Bill avait apporté quelques têtes de pipe et les montra à notre représentant désigné pour voir comment utiliser la machine. « Pas de problème, Patron ! ». Et le gars nous condusisit à une petite machine de rien du tout. « Je ne pense pas que ça fera l’affaire » dit Bill. Et effectivement, ça ne le fit pas. Bill utilisa la machine pendant dix minutes sans résultat visible sur les têtes de pipe, et puis nous allâmes de machine en machine, augmentant de taille et de capacité jusqu’à ce qu’on arrive à la deuxième plus grosse de la rangée. Les mains, enfouies dans de gros gants de caoutchouc, glissèrent par des orifices à l’intérieur d’ une sorte de cabine géante, la tête de pipe tenue directement sous la projection de sable, le pied appuya sur la pédale du compresseur …et la tige fut complètement éclatée en une fraction de secondes. « Là, voilà une bonne sableuse » dit Bill. Marché conclu.


After securing the proper sandblaster we were off to Italy to buy wood. As Bill was familiar with a few of the sawmills there he made the arrangements and we arrived at a mill which was a short drive from Pisa, early on a Tuesday morning. The next three days were spent up to our eyeballs in briar, surrounded by mountains of the stuff. I can’t begin to describe the air in and around the outbuildings which were situated in a lonely region of Tuscany- only that it had a real tang, almost a stinging quality- which came from the briar in its various stages of preparation. After three days of sifting and sorting we came away with seven bags of wood- to be delivered. I later learned that fourteen bags had actually arrived and that the extra seven bags had wood of good quality but each block was much smaller in height though larger in width. In the end, rather than send them back, Bill and Frank were able to get fabulous cross grains by turning each block on its side before working it.
Après avoir obtenu la sableuse qui convenait, nous allâmes en Italie acheter du bois. Comme Bill était familier de quelques scieries du coin, il s’occupa de tout et  nous arrivâmes à une scierie qui était à peu de distance de Pise, un mardi tôt dans la matinée. Les trois jours suivants furent passés à se remplir les yeux de bruyère, environnés par des montagnes de cette matière. Je ne saurais pas décrire l’air ambiant en dedans et au dehors des bâtiments qui étaient situés dans une région isolée de Toscane, hormis le fait qu’il y régnait une odeur forte, presque piquante, qui était  due à la bruyère dans toutes ses étapes de préparation. . Après trois jours de tri et de classification, nous rentrâmes avec sept sacs de bois à livrer. J’appris plus tard que quatorze sacs étaient arrivés en réalité, et que les sept sacs en plus contenaient du bois de bonne qualité mais que chaque bloc était plus petit en hauteur mais plus grand en largeur. Au final, plutôt que de les retourner, Bill et Franck furent capables d’en tirer de magnifiques cross-grain en tournant chaque bloc sur le côté avant de le travailler.


In preparation of the first full year of production I was introduced to some processes of which I had neither seen nor read. One process smelled so horrible that I readily recall it today: the boiling of foot-long pieces of rod vulcanite in a large kettle for three hours at a crack, so as to remove as much sulfur as possible before the mouthpiece was actually cut to fit the pipe. This, I was told, kept the vulcanite mouthpieces of all Ashton pipes from oxidizing for a much longer period of time than other brands   
In preparation of the first full year of production I was introduced to some processes of which I had neither seen nor read. One process smelled so horrible that I readily recall it today: the boiling of foot-long pieces of rod vulcanite in a large kettle for three hours at a crack, so as to remove as much sulfur as possible before the mouthpiece was actually cut to fit the pipe. This, I was told, kept the vulcanite mouthpieces of all Ashton pipes from oxidizing for a much longer period of time than other brands