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Il faut se pencher sur la situation de la bruyère pour comparer les nouvelles Dunhill avec les anciennes, il y a eu des changements. A l’origine, on utilisait la bruyère italienne pour les finitions « bruyere » et « root », l’algérienne pour les shell, et la bruyère de Sardaigne pour les « tanshell ». L’âge de la bruyère utilisée variait entre 60 et 100 ans. Dans les années 60, la situation changea radicalement. La fourniture de bruyère algérienne se réduit à un filet, et le gouvernement italien déclara que la bruyère italienne était réservée aux pipiers travaillant à l’intérieur des frontières. Jusqu’alors, Dunhill disposait d’un monopole virtuel sur l’approvisionnement en bruyère. A présent il fallait chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, et on ne pouvait plus réserver un type de bruyère à une finition. Ce changement était aisément identifiable sur la finition « shell ». Privé de bruyère algérienne, Dunhill a dû utiliser de la bruyère grecque, une variété plus dure, et la finition shell reçut dorénavant un sablage moins profond. Aussi bien, le bois était moins vieux, entre 50 et 80 ans. En plus, les broussins étaient plus petit avec plus de défauts, aussi on produisait moins de têtes parfaites et – plus de déchets ! En revanche, la nouvelle bruyère était plus dure, plus légère, et avait un bien meilleur grain que l’ancienne. Dunhill n'a jamais été connu pour avoir des pipes à finition lisse d'un beau grain, mais celles produites de nos jours sont remarquables en comparaison de celles d'il y a vingt ans. | Il faut se pencher sur la situation de la bruyère pour comparer les nouvelles Dunhill avec les anciennes, il y a eu des changements. A l’origine, on utilisait la bruyère italienne pour les finitions « bruyere » et « root », l’algérienne pour les shell, et la bruyère de Sardaigne pour les « tanshell ». L’âge de la bruyère utilisée variait entre 60 et 100 ans. Dans les années 60, la situation changea radicalement. La fourniture de bruyère algérienne se réduit à un filet, et le gouvernement italien déclara que la bruyère italienne était réservée aux pipiers travaillant à l’intérieur des frontières. Jusqu’alors, Dunhill disposait d’un monopole virtuel sur l’approvisionnement en bruyère. A présent il fallait chercher de nouvelles sources d’approvisionnement, et on ne pouvait plus réserver un type de bruyère à une finition. Ce changement était aisément identifiable sur la finition « shell ». Privé de bruyère algérienne, Dunhill a dû utiliser de la bruyère grecque, une variété plus dure, et la finition shell reçut dorénavant un sablage moins profond. Aussi bien, le bois était moins vieux, entre 50 et 80 ans. En plus, les broussins étaient plus petit avec plus de défauts, aussi on produisait moins de têtes parfaites et – plus de déchets ! En revanche, la nouvelle bruyère était plus dure, plus légère, et avait un bien meilleur grain que l’ancienne. Dunhill n'a jamais été connu pour avoir des pipes à finition lisse d'un beau grain, mais celles produites de nos jours sont remarquables en comparaison de celles d'il y a vingt ans. | ||
Dans la fabrication d'une pipe de qualité, on doit porter une grande attention à la réalisation et l'ajustement du tuyau, ou embouchure. On n'utilise pas ici de méthode de moulage par injection ; chaque tuyau est taillé à la main dans une feuille ou une barre d'ébonite; le tenon est taillé à la main et façonné au bon diamètre; et le tuyau est ensuite ajusté à la pipe. A l'origine, les tuyaux Dunhill avaient une lentille assez épaisse que personnellement je trouve peu confortable. L'embouchure “comfy" (confortable), avec une lentille plus fine et plus large, fut développée dans les années 20 et le “F/T” (fishtail ou queue de poisson) fut conçu dans les années 30. En 1976, devant la hausse du coût de la main-d'oeuvre, l'entreprise utilisa une machine pour façonner les tuyaux. Ces embouchures faites à la machine avaient une lentille très épaisse (tout comme les lentilles pré “comfy”). Les réclamations se mirent à pleuvoir et on laissa tomber la machine. A l'heure actuelle les embouchures ont une lentille assez fine, quelque part entre le “comfy” et le F/T”. | |||
I have visited the Dunhill pipe factory three times in the past two years and on each visit, I have had the opportunity not only to view every facet of pipe production, but also to converse with those in charge of production. During my visit in December 1980, I had a long conversation with David Webb, factory manager. Mr. Webb has been with Dunhill for the past five years, has been factory manager since late 1979, and is very knowledgeable. I had brought my personal collection of thirteen unsmoked Dunhills dating from 19201927 - nine bruyeres and four shells and three 1920 vintage "shells" that I smoke. As Mr. Webb looked them over, he laughed: "If these shell briars came out of production today, half of them would land in the reject bin." | I have visited the Dunhill pipe factory three times in the past two years and on each visit, I have had the opportunity not only to view every facet of pipe production, but also to converse with those in charge of production. During my visit in December 1980, I had a long conversation with David Webb, factory manager. Mr. Webb has been with Dunhill for the past five years, has been factory manager since late 1979, and is very knowledgeable. I had brought my personal collection of thirteen unsmoked Dunhills dating from 19201927 - nine bruyeres and four shells and three 1920 vintage "shells" that I smoke. As Mr. Webb looked them over, he laughed: "If these shell briars came out of production today, half of them would land in the reject bin." |