Remembering Richard Dunhill/fr: Difference between revisions

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Mais j'ai connu Richard Dunhill en tant qu'homme, pas en tant que magnat de l'industrie. Mes rapports avec les Dunhill ont commencés à la fin des années 60 alors que j'étais en Argentine. J'avais reçu un cadeau inespéré, une copie dédicacée de la première réimpression du Pipe Book : "Au major Benjamin Rapaport, avec mes sincères salutations,  Alfred [H.] Dunhill.” Alors que j'étais à Londres en 1982, j'ai demandé une audience à Richard afin de lui rendre la pareille avec une copie de mon livre, "A Complete Guide to Collecting Antique Pipes", et, égoïstement, pour en apprendre davantage sur la grande collection particulière de pipes anciennes et de livres sur le tabac dont j'avais eu  connaissance par mes lectures. (Dix ans après, Richard devait réitérer avec une copie de " Alfred Dunhill, One Hundred Years and More"). Ce geste, et le fait que son épouse était argentine alors que j'avais rencontré la mienne à Buenos Aires, acheva de rompre la glace. Il était attachant, modeste et chaleureux dans notre discussion à bâtons rompus. Je me souviens encore de sa vision de l'art de fumer : "Le tabac c'est comme le sel. L'excès vous tue, le manque ne vous vaut rien, et la bonne mesure est bénéfique". J'appris que ses passions étaient le jardinage et le backgammon, et qu''il nourrissait un profond intérêt pour l'histoire de la pipe sous toutes ses formes, ce que son grand père avait initié dans les années 20 : réunir une exceptionnelle collection d'ustensiles à fumer, et une bibliothèque impressionnante de brochures des tout débuts, de traités, et de livres sur le tabac. Il assistait souvent aux ventes aux enchères londoniennes  pour saisir l'occasion d'avoir une pipe ancienne à ajouter à la collection.  
Mais j'ai connu Richard Dunhill en tant qu'homme, pas en tant que magnat de l'industrie. Mes rapports avec les Dunhill ont commencés à la fin des années 60 alors que j'étais en Argentine. J'avais reçu un cadeau inespéré, une copie dédicacée de la première réimpression du Pipe Book : "Au major Benjamin Rapaport, avec mes sincères salutations,  Alfred [H.] Dunhill.” Alors que j'étais à Londres en 1982, j'ai demandé une audience à Richard afin de lui rendre la pareille avec une copie de mon livre, "A Complete Guide to Collecting Antique Pipes", et, égoïstement, pour en apprendre davantage sur la grande collection particulière de pipes anciennes et de livres sur le tabac dont j'avais eu  connaissance par mes lectures. (Dix ans après, Richard devait réitérer avec une copie de " Alfred Dunhill, One Hundred Years and More"). Ce geste, et le fait que son épouse était argentine alors que j'avais rencontré la mienne à Buenos Aires, acheva de rompre la glace. Il était attachant, modeste et chaleureux dans notre discussion à bâtons rompus. Je me souviens encore de sa vision de l'art de fumer : "Le tabac c'est comme le sel. L'excès vous tue, le manque ne vous vaut rien, et la bonne mesure est bénéfique". J'appris que ses passions étaient le jardinage et le backgammon, et qu''il nourrissait un profond intérêt pour l'histoire de la pipe sous toutes ses formes, ce que son grand père avait initié dans les années 20 : réunir une exceptionnelle collection d'ustensiles à fumer, et une bibliothèque impressionnante de brochures des tout débuts, de traités, et de livres sur le tabac. Il assistait souvent aux ventes aux enchères londoniennes  pour saisir l'occasion d'avoir une pipe ancienne à ajouter à la collection.  


In January 2000, at Richard’s request, I visited again to conduct a valuation of the tobacco library. When I asked why, he said that the books and pipes were eventually to be deaccessioned, a decision, I believe, of the holding company, Compagnie Financière Richemont S.A. This announcement was a slight to Richard who had a personal—and a family—stake in the care and feeding of both collections, to be saved, not salvaged. On May 12, 2004, Christie’s, South Kensington, conducted the auction that dispersed everything excluding company archives.  
En janvier 2000, à la demande de Richard, je retournais le voir pour procéder à une évaluation de sa bibliothèque tabacologique. Lorsque je lui demandais pourquoi, il répondit que les livres et les pipes pourraient le cas échéant être vendus, décision prise j'imagine, par la compagnie holding, la Compagnie Financière Richemont S.A. Cette annonce était un affront pour Richard qui avait un intérêt personnel -et familial- dans l'entretien et l'enrichissement de ces deux collections, qui devaient être conservées, et non monétisées. Le 12 mai 2004, Christie's de South Kensington, mena l'enchère qui dispersa tout à l'exception des archives de l'entreprise.  


The third time we met was at the International Academy of the Pipe convention in Windsor, England, in 2001. He seemed a different person, somber, detached, and distracted from the proceedings. Fifteen years have passed since that last encounter as I learned of his death in early September 2016. Through the years we had become occasional pen pals, and I considered myself fortunate to be among his many American associates. After all, I was not an authorized “White Spot” retailer … I was not even affiliated with the tobacco trade.  
The third time we met was at the International Academy of the Pipe convention in Windsor, England, in 2001. He seemed a different person, somber, detached, and distracted from the proceedings. Fifteen years have passed since that last encounter as I learned of his death in early September 2016. Through the years we had become occasional pen pals, and I considered myself fortunate to be among his many American associates. After all, I was not an authorized “White Spot” retailer … I was not even affiliated with the tobacco trade.  

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